"Nous nous sommes entendus pour signer aujourd'hui un accord sur une zone de libre-échange", a déclaré M. Poutine à l'issue d'entretiens avec ses homologues de la Communauté des États Indépendants (CEI, l'ex-URSS moins les pays baltes et la Géorgie) à Saint-Pétersbourg (Nord-Ouest de la Russie). "Après de longues négociations, intenses et constructives, nous avons résolu le principal problème", a-t-il ajouté. Il s'agit d'un accord "fondamental qui établit la base de nos relations économiques et commerciales à long terme", a-t-il ajouté.
Ces déclarations interviennent quelques heures après que l'UE a annoncé le report sine die d'une visite le 20 octobre à Bruxelles du président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, en vue d'avancer dans leurs négociations sur un accord d'association doté d'un important volet commercial, à la suite de la condamnation de l'opposante Ioulia Timochenko.
Les pays de la CEI - Azerbaïdjan, Arménie, Bélarus, Kazakhstan, Kirghizstan, Moldavie, Russie, Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan et Ukraine - ont ainsi formé une union qui s'apparente à celle de l'URSS avant son démantèlement en 1991.
M. Poutine a rappelé que ces pays avaient déjà signé en 1994 un accord sur la création d'une zone de libre-échange, mais que celle-ci n'avait jamais vu le jour, le document n'ayant pas été ratifié par de nombreux États, notamment la Russie.
Trois pays de la CEI - la Russie, le Kazakhstan et le Bélarus - ont également créé une union douanière en vigueur depuis l'été 2010, dans laquelle la Russie tente d'attirer l'Ukraine.
Moscou demande en retour que Kiev se détourne de l'UE, mais les Ukrainiens refusent, préférant "coopérer" avec cette structure plutôt que d'y adhérer.
AFP/VNA/CVN