L'organisme a de fait souligné que les nations asiatiques devaient pour l'avenir mener une politique qui permette de créer une dynamique interne plus forte afin de mieux résister aux chocs extérieurs.
Le FMI juge à présent que l'Asie affichera une croissance de l'ordre de 6,3% en 2011 et 6,7% en 2012, contre des prévisions de respectivement 6,8% et 6,9%. En 2010, la croissance des pays asiatiques avait globalement progressé de 8,3%. "Les économies de la région Asie-Pacifique devraient continuer de croître de façon forte, mais les risques provenant d'un affaiblissement de l'économie mondiale se sont considérablement intensifiés", a expliqué le FMI dans un rapport biannuel sur les perspectives en Asie. "La prévision de croissance légèrement plus faible reflète principalement la détérioration des estimations d'exportations vers les économies avancées", a justifié l'organisme. "L'atonie de la demande dans les pays riches et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement après le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars au Japon ont conduit à une baisse généralisée de la production industrielle et des exportations asiatiques", détaille-t-il.
Dans ce contexte, il prévient qu'une escalade des turbulences financières de la zone euro, à cause de l'endettement insoutenable de nations du Vieux continent, et un plus sévère ralentissement que prévu aux États-Unis auraient des répercussions financières et macroéconomiques négatives en Asie. "L'économie asiatique n'est en effet pas encore découplée de celles des nations avancées", constate le FMI.
En conséquence, l'Asie a besoin de se doter de forces intérieures pour naviguer dans un environnement mondial incertain, insiste-t-il. "Pour l'avenir, la crise des économies avancées est un rappel de la nécessité pour l'Asie de faire de nouveaux progrès vers un rééquilibrage économique et vers le développement de moteurs plus puissants de croissance Interne".
AFP/VNA/CVN