Selon Abelardo Moreno, vice-ministre des Affaires étrangères de Cuba, l'embargo a entraîné des pertes économiques à hauteur de 975 milliards de dollars depuis 1962. Il a demandé à la communauté internationale de voter le 25 octobre prochain à nouveau à une écrasante majorité une résolution condamnant les sanctions, au moment où l'Assemblée générale de l'ONU procédera à une révision annuelle de cet embargo.
"Ces chiffres énoncés ne prennent pas en compte les conséquences physiques, émotionnelles et sociales que le blocus de presque cinq décennies a causé auprès des Cubains. Aucune nation assiégée jusqu'à maintenant a été victime d'un tel blocus", a déclaré Moreno.
Moreno a ajouté que l'embargo américain jouit d'une "influence extraterritoriale" car il permet d'imposer des sanctions aux entreprises décidant d'avoir des échanges commerciaux avec Cuba. Alors, selon lui, "la communauté internationale devrait dénoncer ce blocus inhumain" une bonne fois pour toutes, et devrait insister pour que les États-Unis lèvent leurs sanctions à l'égard de Cuba.
Pour montrer comment les États-Unis imposent leurs lois en dehors de leur juridiction, il a cité en exemple l'amende de 500 millions de dollars imposée à la banque néerlandaise ABN-AMRO et à deux entreprises européennes qui avaient essayé de faire des affaires avec Cuba.
L'Assemblée générale des Nations unies avait voté à majorité écrasante (187 votes) l'année dernière pour la levée de l'embargo, vote considérée comme "victoire importante" pour La Havane. Seuls les États-Unis et Israël avaient voté en faveur de la poursuite du blocus.
XINHUA/VNA/CVN