État palestinien : Barack Obama promet les frontières de 1967

Le président américain Barack Obama s'est prononcé pour la première fois le 19 mai en faveur d'un État palestinien sur la base des frontières de 1967.

«Les frontières d'Israël et de la Palestine devraient être fondées sur les lignes de 1967 avec des échanges sur lesquels les deux parties seraient d'accord, afin d'établir des frontières sûres et reconnues pour les deux États" , a déclaré M. Obama.

"Le retrait complet et graduel des forces militaires israéliennes devrait être coordonné dans l'idée d'une responsabilité de la sécurité palestinienne dans un État souverain et non-militarisé", a encore dit le président des États-Unis lors d'un discours sur le Moyen-Orient au département d'État à Washington. "Il faudra se mettre d'accord sur la durée de cette période de transition, et l'efficacité des accords de sécurité devra être démontrée" , a-t-il ajouté, en reconnaissant que les tentatives de son administration pour relancer les négociations de paix au Proche-Orient avaient jusqu'ici échoué.

Il a aussi mis en garde les Palestiniens contre toute tentative d' "isoler symboliquement Israël aux Nations unies en septembre" , qui "ne créeront pas un État indépendant" .

Alors que le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste Hamas ont engagé une réconciliation, M. Obama a prévenu que "les Palestiniens ne parviendront pas à l'indépendance en niant le droit d'Israël à exister" .

Au moment même où M. Obama s'exprimait, une ONG révélait à Jérusalem qu'Israël avait approuvé la construction de 1.520 nouveaux logements dans deux quartiers de colonisation juive dans la partie orientale de la Ville sainte, occupée et annexée.

Les Palestiniens ont exigé le 20 mai que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu revienne sur son rejet d'un État palestinien sur les lignes de 1967 comme base de négociations, ainsi que l'a demandé le président américain Barack Obama.

"La position de Netanyahu est un rejet officiel de l'initiative de M. Obama, de la légalité internationale et du droit international" , a déclaré le porte-parole du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas.

"Nous demandons au président Obama et au Quartette pour le Proche-Orient (Union européenne, ONU, Russie et États-Unis) de faire pression sur Netanyahu pour qu'il accepte les frontières de 1967" , a ajouté le porte-parole Abou Roudeina.

Un haut dirigeant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Abed Rabbo, a en outre prévenu Israël qu'il devait choisir entre négocier sur ces bases et faire face à la reconnaissance d'un État palestinien sur les lignes de 1967 par l'ONU en septembre.

"L'OLP accueille favorablement les principes de M. Obama sur les frontières de 1967" , a déclaré M. Abed Rabbo, dans la première réaction officielle de l'OLP au discours du président américain.

"Si Israël accepte les principes du président Obama, nous sommes prêts à reprendre très bientôt des négociations directes" , a-t-il ajouté. "Israël doit choisir entre les principes de M. Obama ou bien la reconnaissance d'un État palestinien en septembre à l'ONU" , a-t-il estimé.

De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté le 20 mai la proposition de Barack Obama d'un futur État palestinien sur la base des lignes d'armistice de 1967, les qualifiant d' "indéfendables" face au président qui le recevait dans son Bureau ovale. "Si Israël est prêt à faire des compromis généreux pour la paix, il ne peut pas revenir aux lignes de 1967, car ces lignes sont indéfendables" , a affirmé M. Netanyahu.

AFP/VNA/CVN

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