Après une année 2010 difficile pour les relations sino-américaines, la visite du général Chen Bindge a permis d'établir "les fondations sur lesquelles nous pouvons nous expliquer", s'est félicité le 18 mai son homologue américain, l'amiral Mike Mullen, lors d'une conférence de presse commune.
Ce dialogue entre militaires va permettre d'améliorer la "transparence mutuelle", veut croire le plus haut gradé américain. "Nous ne pouvons nous permettre d'attendre une crise avant de commencer à nous comprendre", a-t-il estimé.
Pour le chef d'état-major chinois, qui s'est également exprimé devant des officiers américains à l'Université nationale de la défense (NDU) à Washington, il est important d'augmenter "la confiance stratégique mutuelle par le biais d'un dialogue et d'une communication améliorés, au lieu de se laisser aller à la suspicion".
La Chine avait suspendu au début 2010 les relations militaires avec les États-Unis en représailles à l'annonce par Washington de ventes d'armes de six milliards de dollars à Taïwan. Les contacts n'avaient repris qu'en décembre.
Le secrétaire à la Défense, Robert Gates, s'est ensuite rendu à Pékin en janvier, normalisant opportunément les relations militaires juste avant la visite d'État du président chinois Hu Jintao aux États-Unis.
Pour cette délégation de 24 officiers supérieurs chinois, les États-Unis ont déroulé le tapis rouge. Outre M. Gates, le général Chen a rencontré des membres du Congrès, la secrétaire d'État, Hillary Clinton, et le conseiller à la sécurité nationale Tom Donillon.
Premiers résultats de cette visite : le général Chen, qui a invité son homologue à Pékin, disposera d'une ligne téléphonique directe avec l'amiral Mullen. Des exercices communs de lutte contre la piraterie maritime seront organisés dans le golfe d'Aden ainsi que des manoeuvres communes sur des scénarios de catastrophe humanitaire et des échanges médicaux. La délégation chinoise doit encore visiter d'ici le 22 mai quatre bases militaires américaines.
AFP/VNA/CVN