Ces attaques interviennent au moment où l'armée américaine, qui participe à une force tripartite censée contenir les tensions entre Arabes et Kurdes dans la province riche en pétrole dont Kirkouk est la capitale, a d'ores et déjà commencé à se retirer de certains secteurs de cette zone en prévision de son départ définitif du pays prévu à la fin de l'année.
Les trois attaques le matin du 19 mai, qui ont eu lieu dans un intervalle d'un peu plus d'une heure, risquent de nouveau de poser la question de la capacité des forces de sécurité dans un secteur où la lutte contre les groupes armés est compliquée par les tensions intercommunautaires. "Les trois explosions ont fait 27 morts et 89 blessés, dont une majorité de policiers", a déclaré Sadiq Omar Rassoul, directeur des services de santé de la province, qui avait auparavant fait état de 25 morts et 79 blessés. Les victimes ont été réparties dans deux hôpitaux de cette ville à 240 km au nord de Bagdad.
On ignorait dans l'immédiat le bilan précis de chacune des explosions, mais les plus meurtrières ont vraisemblablement été les deux premières, survenues dans un parking du quartier général de la police de Kirkouk vers 09h20 (06h20 GMT).
L'explosion d'une bombe magnétique sur un véhicule a été suivi quelques minutes plus tard par un attentat à la voiture piégée dans le parking, selon le commandant de police Salam Zangana.
Le policier Chirzad Kamel a confié s'être précipité avec un collègue vers le parking après la première explosion. "Quand nous sommes arrivés il y a eu une énorme explosion. Je suis tombé en arrière et j'ai vu des collègues morts, d'autres blessés, d'autres prendre feu", a-t-il raconté à l'hôpital général, où il faisait soigner ses blessures au ventre et au visage.
AFP/VNA/CVN