Selon les dernières estimations, le Parti socialiste recueillerait 29,1% des suffrages, devant l'UMP (Union pour un Mouvement populaire) à 27,7%. Europe Ecologie atteindrait les 13,1%. Le Front national totaliserait 11,7%. Le Front de gauche serait à 6,2%. Le MoDem de François Bayrou ne passe pas le cap des 5% qui permettent de fusionner.
L'opposition de gauche cumulerait ainsi 50,5% des suffrages exprimés, contre 27,2% à la droite parlementaire, qui réalise ainsi un score historiquement bas, selon les observateurs.
Fillon : "Rien n'est joué pour le second tour"
Réagissant aux premières estimations, le Premier ministre français François Fillon a estimé le 14 mars que "tout reste ouvert parce que les électeurs ne sont la propriété d'aucun parti".
Jugeant que "la faible participation ne permet pas de tirer un enseignement national de ce scrutin", François Fillon a appelé "tous les électeurs de la majorité présidentielle de se mobiliser pour le second tour au-delà des étiquettes partisanes".
De son côté, Martine Aubry, première secrétaire du PS, s'est félicitée du score de la gauche. "Le PS est à un de ses plus hauts niveaux historiques", a-t- elle dit. La première secrétaire du PS a appelé les électeurs à confirmer le premier tour, et ses alliés au rassemblement de toute la gauche.
Pour le leader du mouvement écologique, Daniel Cohn-Bendit, "Europe Ecologie est la troisième force politique de France (...) et la gauche peut remporter toutes les régions".
Pour Jean-Marie Le Pen enfin, qui recueillerait 20% des voix en Provence Alpes Côte d'Azur (PACA), le Front national "était annoncé comme vaincu, mort, enterré (...) mais il a montré qu'il est toujours une force nationale".
En Languedoc-Roussillon, région très observée, Georges Frêche obtiendrait 35% des voix, sa rivale à gauche, Hélène Mandroux, serait à 7%. En Ile-de-France, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, serait en tête contre 28% pour Jean-Paul Huchon, président de région sortant. La gauche rassemblée est cependant certaine de l'emporter au second tour. En Alsace, l'UMP est arrivée le 14 mars en tête du premier tour dans l'une des 2 seules régions métropolitaines françaises qui avaient échappé en 2004 au Parti socialiste.
En Poitou-Charentes, l'ancienne candidate à la présidentielle, Ségolène Royal, réalise un bon score avec plus de 39%.
Peuvent concourir au second tour, le 14 mars, les listes ayant recueilli 10% des suffrages. Celles qui ont obtenu entre 5% et 10% ont jusqu'aujour'hui, 18h00, pour fusionner avec une des listes qualifiées.
XINHUA/VNA/CVN