Économie russe : Poutine appelle à une décennie de continuité

Le Premier ministre Vladimir Poutine a loué le 20 avril, devant le parlement, la lutte menée par son gouvernement contre la crise mondiale, avant d'appeler à une décennie de continuité en Russie, qui entre dans une période pré-électorale clé.

"La crise est en recul sur tous les fronts", s'est félicité M. Poutine, dans son discours annuel dressant le bilan de l'action gouvernementale. Il a souligné notamment que la Russie n'avait pas été obligée d'en appeler à l'aide internationale, contrairement à la Grèce ou au Portugal. "Dans aucun cas nous ne renoncerons à nos engagements sociaux. Le gouvernement le garantit", a-t-il aussi déclaré, mettant en avant le fait que la Russie, contrairement à plusieurs autres pays européens, dont la France, n'avait pas relevé l'âge de la retraite ou réduit les dépenses sociales.

Il a assuré que la Russie devrait connaître en 2011 une croissance d'au moins 4,2% de son PIB. Selon lui, l'inflation sera comprise entre 6,5 et 7,5%, contre 8,8% enregistrés l'année passée. "En 2010, le PIB a augmenté de 4%, le niveau le plus important de tous les pays du G8. Et pour l'année en cours, la prévision de croissance du PIB est de 4,2%", a-t-il dit. "Début 2012, les pertes liées à la crise (mondiale) auront été totalement compensées", a affirmé le Premier ministre russe.

M. Poutine a ensuite fixé les objectifs de la Russie à moyen terme. D'ici à 2020, il veut voir son pays devenir l'une des cinq principales puissances économiques du monde, et dépasser ainsi le niveau actuel de la France ou de l'Italie. Et le Premier ministre a clairement signifié qu'aucun changement radical ne devait intervenir à la tête de la Russie, qui va voter en décembre 2011 pour les législatives, puis en mars 2012 pour une présidentielle. "Le pays a besoin d'une décennie de développement constant et stable. Sans secousses, sans expériences irréfléchies fondées sur un libéralisme injustifié et sans démagogie sociale", a-t-il déclaré, relevant que la faiblesse de l'État et de l'économie serait "une menace pour la souveraineté nationale". "Si un pays est faible, il se trouvera toujours quelqu'un pour venir donner des conseils sur la direction à prendre", a-t-il estimé. "Ce n'est rien d'autre qu'un diktat brutal et une ingérence dans les affaires intérieures", a averti M. Poutine.

Selon la presse russe du 20 avril, le Premier ministre veut avec ce discours lancer la campagne électorale de son parti, Russie unie, pour les législatives de décembre, qui seront suivies quatre mois plus tard d'une présidentielle objet de nombreuses interrogations. "Vladimir Poutine fera aujourd'hui à la Douma (Chambre basse) un discours électoral", prévoyait ainsi le quotidien des affaires Vedomosti.

AFP/VNA/CVN

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