Le 18 avril, l'agence de notation avait fait passer de "stable" à "négative" sa perspective sur la note de dette de l'État fédéral, estimant qu'il y avait une chance sur trois pour qu'il perde sa note maximale, "AAA", dans les deux ans à venir.
Le président Barack Obama et son secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, ont souligné le 19 avril qu'ils ne laisseraient pas cela se produire.
M. Obama, qui parlait de déficit budgétaire lors d'une réunion publique en banlieue de Washington, a expliqué que tout allait être résolu en suivant son plan, présenté la semaine précédente. "Il faut que l'Amérique se mette à vivre selon ses moyens", a-t-il promis. "Je n'abandonnerai pas tant que nous n'aurons pas trouvé le moindre centime d'argent gâché ou mal dépensé".
Avant l'ouverture de la Bourse de New York, son secrétaire au Trésor Timothy Geithner est intervenu sur les trois chaînes financières américaines, CNBC, Bloomberg et Fox Business. Il a expliqué que les États-Unis s'en sortaient mieux que d'autres pays notés "AAA", comme l'Allemagne, la France ou le Royaume-Uni, qu'il s'est gardé de citer. "Je ne suis pas d'accord" avec Standard and Poor's, a-t-il dit sur CNBC, rejoignant la cohorte des responsables politiques qui, en Europe surtout, ont critiqué ces derniers mois les annonces des agences de notation.
Selon les estimations du FMI, les États-Unis devraient afficher en 2011 le déficit budgétaire le plus élevé du monde, à égalité avec l'Irlande, à 10,8% du produit intérieur brut.
Et d'après S&P, cela pourrait durer : "il y a un risque important que les négociations au Congrès n'aboutissent à aucun accord sur une stratégie budgétaire à moyen terme avant les élections présidentielle et législatives de l'automne 2012".
Pour M. Geithner au contraire, les États-Unis ont tous les atouts. "Si on regarde l'économie américaine aujourd'hui, son taux sous-jacent de croissance est considérablement plus fort que celui de n'importe quelle grande économie", a expliqué le secrétaire au Trésor, qui rappelle fréquemment que la croissance des États-Unis est deux fois supérieure à celle de l'Europe.
AFP/VNA/CVN