Les partis belges échouent à résoudre aussitôt leurs contentieux

Les partis politiques belges ont échoué à résoudre dans l'immédiat un contentieux entre néerlandophones et francophones qui menace de replonger le pays dans une grave crise politique, a annoncé le 20 avril soir le médiateur désigné par le roi des Belges Albert II.

"Il n'y a pas d'accord sur l'ensemble de (mes) propositions", a expliqué dans un communiqué l'ancien Premier ministre Jean-Luc Dehaene, qui estime cependant avoir "rempli la mission" que le souverain lui avait confiée en novembre dernier.

Depuis lundi soir, les présidents de 7 partis flamands et francophones (5 de la majorité et 2 de l'opposition) ont discuté à huis clos de ces propositions qui portent notamment sur les droits linguistiques des francophones vivant en Flandre autour de Bruxelles.

Sans en révéler le contenu, l'ancien Premier ministre explique que "ces propositions de loi constituent un tout qui tend vers un compromis équilibré entre des thèses souvent contradictoires", ajoutant qu'elles "pourraient constituer la base d'un accord" futur.

Une nouvelle épreuve de force entre les 2 communautés linguistiques, qui pourrait tourner à la crise de régime, serait un cauchemar pour les dirigeants belges alors que le pays présidera l'UE dès juillet.

Or, les libéraux néerlandophones de l'Open VLD ont menacé de quitter le gouvernement si le Premier ministre chrétien-démocrate flamand Yves Leterme ne faisait pas la "clarté" sur ce dossier aujourd'hui devant le parlement.

Les négociations portent en particulier sur l'avenir de la circonscription bilingue de Bruxelles-Hal-Vilvorde ("BHV"), qui regroupe la capitale à majorité francophone et une partie de sa périphérie située en Flandre.

Les Flamands voudraient l'abolir au nom de l'intégrité linguistique de leur région.

Quelques 100.000 francophones habitant dans 35 communes de la province du Brabant flamand, autour de Bruxelles, peuvent aujourd'hui voter pour des listes francophones ou saisir la justice dans leur langue. Dans 6 de ces communes, dites "à facilités" ils peuvent même bénéficier de services en français.

M. Dehaene a proposé, selon la presse belge, de supprimer les avantages des francophones (ou au moins de les éliminer à terme) dans 29 des communes concernées et en contrepartie de les garantir dans les 6 communes disposant d'un statut linguistique particulier.

Ce compromis, assorti d'autres compensations comme un refinancement de la région de Bruxelles, qui fait face à des problèmes budgétaires récurrents, vise à faire accepter par les francophones la scission du district de Bruxelles-Hal-Vilvorde.

M. Dehaene, ancien maire de Vilvorde, souhaitait satisfaire ainsi une revendication primordiale des Flamands, effrayés de l'extension démographique des francophones sur leur sol.

La proposition prévoit aussi plus d'autonomie pour les régions, une demande également fondamentale de la Flandre.

Les négociateurs francophones avaient souligné le 20 avril que de "gros points" des propositions Dehaene restaient en l'état inacceptables, mais qu'ils espéraient encore déboucher sur du concret d'ici aujourd'hui.

AFP/VNA/CVN

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