>>Wall Street termine en baisse, à cran avec l'inflation et la Fed
>>Wall Street clôture en baisse, le variant Omicron inquiète de nouveau
Le New York Stock Exchange (NYSE) à Manhattan (New York). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon des données provisoires à la clôture, l'indice Dow Jones qui avait débuté la séance dans le rouge, a grimpé de 1,08% à 35.927,43 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a fait un bond de 2,15% à 15.565,58. Le S&P 500 a engrangé 1,63% à 4.709,85 points.
Tous les yeux étaient tournés vers la Fed qui n'a pas déçu les marchés boursiers en adoptant une politique ferme vis-à-vis de la hausse des prix aux États-Unis.
D'abord, la Banque centrale va doubler son rythme de réduction des achats d'actifs. Le ralentissement progressif de ces injections de liquidités, débuté en novembre, devait en effet, se terminer initialement en juin.
Cela lui permettra ensuite de relever ses taux directeurs, maintenus mercredi 15 décembre dans la fourchette de 0 à 0,25% dans laquelle ils avaient été abaissés en mars 2020, face à la propagation de la pandémie de COVID-19 aux États-Unis. La majorité des membres du Comité monétaire prévoit trois hausses de taux d'un quart de point de pourcentage en 2022.
Enfin, la Banque centrale a définitivement ôté de son communiqué le fait qu'elle considérait l'inflation comme "provisoire".
"Le fait que la Fed ait adopté une attitude agressive face à l'inflation a plu aux marchés parce que la Fed a admis qu'elle avait tort sur l'inflation et qu'elle va s'en occuper", a indiqué Peter Cardillo de Spartan Capital. "C'est un facteur positif pour le marché", a-t-il assuré.
Les prévisions économiques de la Banque centrale ont également été revues à la hausse avec une croissance du PIB américain à 4% l'année prochaine et un taux de chômage tombant à 3,5%. L'inflation devrait passer de 5,3% cette année, selon la projection de la Fed, à 2,6% en 2022.
Lors de sa conférence de presse, son président Jerome Powell a insisté sur "le rythme soutenu" de la croissance et "la demande globale très forte".
Ces annonces de la Fed précèdent en outre des décisions jeudi 16 décembre de la Banque centrale européenne, de la Banque d'Angleterre et vendredi 17 décembre de la Banque du Japon.
La journée était également riche en indicateurs avec des ventes au détail plus faibles qu'attendu pour novembre (+0,3% au lieu de plus +0,8% prévu par les analystes. L'indice des prix à l'importation, en revanche, a bondi de 0,7% le mois dernier après un gain de 1,5% en octobre. Les prix à l'exportation ont même grimpé plus fort en novembre, de 1% contre 0,5% attendus.
Parallèlement, l'indice Empire State d'activité manufacturière de la région de New York, mesuré par la Fed, a accéléré contre toute attente à 31,9 points.
Parmi les actions, les grands noms de la technologie ont bien réagi comme Tesla (+1,82%), Facebook (Meta, +2,37%), Apple (+2,85%) et Google (+1,65%).
Neuf des onze secteurs du S&P ont terminé dans le vert, services de la santé (+1,17%) et immobilier (+1,14%) en tête.
Le groupe pharmaceutique Eli Lilly a été salué (+10,39% à 275 USD) après avoir relevé ses prévisions de chiffre d'affaires et de résultats pour 2022, tenant son objectif d'avoir lancé, depuis dix ans en 2023, une vingtaine de nouveaux traitements.
Les titres du laboratoire californien Vir Biotechnology (VIR), partenaire du britannique GlaxoSmithKline sur un traitement contre le coronavirus, ont bondi de 12,14% à 51 USD. Le groupe a indiqué dans une étude qui reste à confirmer que son traitement expérimental restait relativement efficace contre le nouveau variant Omicron.
Pour son premier jour de cotation à la Bourse de New York, le titre de la plateforme de services internet professionnels sur le cloud (informatique dématérialisée), Samsara, a gagné 7,4% à 24,70 USD après avoir été introduite à 23 dollars, permettant à la compagnie de lever 805 millions d'USD et d'être valorisée en Bourse environ 11 milliards.
AFP/VNA/CVN