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L'institut allemand Ifo table sur une croissance de 2,5% en 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'influent institut s'attend également à une contraction de 0,5% du PIB au quatrième trimestre 2021 et à une stagnation en début d'année, notant que "la forte reprise économique post-pandémie attendue pour 2022 ne s'est toujours pas concrétisée", selon Timo Wollmershäuser, directeur des prévisions à l'Ifo.
L'Allemagne est à la fois confrontée à une situation sanitaire dégradée, entraînant de nouvelles restrictions depuis quelques semaines et à des pénuries persistantes de composants électroniques et matières premières qui affectent sa puissante industrie, ainsi qu'à une inflation galopante. Avec sa précédente prévision de croissance à 5,1% pour 2022, l'Ifo avait été plus optimiste que le gouvernement allemand, qui table pour l'année prochaine sur une progression du PIB de 4,1%.
Pour l'année en cours, l'Ifo table sur une croissance de 2,5% tandis que le gouvernement prévoit 2,6%. La banque fédérale allemande Bundesbank doit publier vendredi 17 décembre ses nouvelles estimations. "Une forte reprise va intervenir au semestre d'été 2022 quand la vague de coronavirus s'affaiblira et que les problèmes d'approvisionnement disparaîtront petit à petit", note M. Wollmershäuser.
L'économie devrait alors croître de 2,3% et 1,8% aux deuxième et troisième trimestres, selon l'Ifo, qui ne prévoit une "normalisation" de l'inflation qu'en 2023. L'Allemagne a connu une série de mauvais indicateurs économiques récemment. Les commandes industrielles, qui donnent un avant-goût de l'activité, ont notamment chuté de 6,9% en octobre, selon les données officielles, après une hausse de 1,8% en septembre.
Seule la production industrielle d'octobre, en progression de 2,8% sur un mois, a fait naître chez les experts une lueur d'espoir pour la conjoncture. Dans ce contexte économique fragile, le nouveau gouvernement allemand dirigé par le social-démocrate Olaf Scholz a approuvé lundi 13 décembre une rallonge budgétaire de 60 milliards d'euros pour l'année 2021, destinée à des investissements supplémentaires, essentiellement en faveur du climat.
"Cela nous permettra de surmonter durablement les conséquences de la pandémie de coronavirus et de nous lancer vers un avenir neutre en carbone et numérique", a assuré le ministre des Finances, Christian Lindner.
AFP/VNA/CVN