>>Pétrole : le Brent à 75,27 USD à Londres
>>Pétrole : le baril de Brent à plus de 75 USD le 10 décembre
La raffinerie de pétrole Pemex Ku-S dans le golfe du Mexique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, le plus échangé à Londres, a clôturé en hausse de 0,24% à 73,88 USD. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en janvier a grappillé 0,19% à 70,87 USD.
Les prix avaient démarré la journée en baisse, le Brent lâchant même jusqu’à 1,62 % et le WTI 1,89 %, avant la publication de l’état des stocks américains par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).
Le rapport a montré que les réserves commerciales de brut aux États-Unis avaient diminué de 4,6 millions de barils durant la semaine qui s’est achevée le 10 décembre, soit quasiment le triple de ce qui était attendu par les analystes (1,7).
"J’ai été surpris", a commenté Andy Lipow, du cabinet Lipow Oil Associates. "D’autant qu’en plus des réserves commerciales, les réserves stratégiques ont reculé de deux millions de barils. En tout, entre le brut et les produits raffinés, on est quasiment à dix millions de barils".
Attendus en hausse de 2,05 millions de barils, les stocks d’essence ont ainsi également fondu, de 700 000 barils. L’érosion des réserves est attribuable à un bond de la demande, conjugué à une augmentation des exportations et un recul des importations.
La demande a crû de plus de 3,3 millions de barils par jour (mb/j) par rapport à la semaine précédente, pour atteindre 23,1 mb/j, le plus haut niveau jamais enregistré par l’EIA.
Essence, kérosène, ou fioul domestique ont tous vu leur consommation décoller, alors que le marché s’inquiétait jusqu’ici de leur faible niveau à l’approche de l’hiver.
Dans un premier temps, l’ombre du variant Omicron et une certaine crispation avant l’annonce de la décision de la Banque centrale américaine (Fed), "ont éclipsé" la publication des stocks, ont décrit, dans une note, les analystes de TD Securities.
Mais après la communication, légèrement plus ferme qu’attendu, de la Fed, les cours ont finalement accéléré en toute fin de séance pour finir dans le vert.
"La poursuite (de cette hausse) durant les prochaines semaines va dépendre du sentiment de marché concernant le COVID-19", selon Andy Lipow, "des mesures de confinement, du télétravail ou des éventuelles annulations de voyages, qui réduiraient la demande".
En Chine, plus gros importateur mondial de pétrole, les autorités de la province du Zhejiang, située immédiatement au Sud de Shanghai ont ainsi imposé cette semaine de nouvelles restrictions de déplacement après la multiplication de cas de coronavirus dans la région.
APS/VNA/CVN