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L'offre de rachat atteint plus de 33 milliards d'euros. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
KKR "prévoit d'être en mesure de prendre une décision sur l'offre" à l'issue d'une période de "due diligence" qui "ne devrait pas dépasser quatre semaines à partir du moment où l'accès complet" aux données du groupe aura été accordé, indique-t-il dans un communiqué.
Fin novembre, le fonds américain s'était déclaré prêt à mettre 10,8 milliards d'euros sur la table pour racheter la totalité du capital de l'opérateur, en proposant 0,505 euro l'action, avait annoncé Telecom Italia.
En intégrant la dette de 22,5 milliards d'euros du groupe, l'offre de rachat atteindrait plus de 33 milliards d'euros.
Cette offre est cependant jugée trop basse par Vivendi, premier actionnaire de Telecom Italia, qui était entré au capital en 2015 à un prix moyen d'achat de 1,071 euro l'action, et a déclaré n'avoir "aucune intention de céder sa participation".
Mais l'offre de KKR est nettement supérieure au cours de Bourse de Telecom Italia. Sur la place de Milan, le titre a clôturé mardi en hausse de 0,48% à 0,442 euro.
Interrogé par l'AFP sur le communiqué de KKR, Vivendi n'a pas souhaité réagir.
KKR "n'a pas fixé de délai pour l'accès à la +due diligence+ et attend la décision du conseil d'administration de TIM sur ce sujet", a précisé le fonds qui s'exprimait pour la première fois publiquement sur son offre.
Le fonds répondait ainsi à une demande de la Consob, le gendarme boursier italien, qui souhaitait savoir si KKR s'était fixé une date-butoir pour lancer ou non une OPA au cas où le conseil d'administration tardait à lui donner accès aux comptes de TIM.
Doutes sur le feu vert
La prochaine réunion du conseil d'administration de Telecom Italia est prévue vendredi prochain 17 décembre.
Selon le journal Corriere della Sera, "il est improbable que le conseil d'administration donne vendredi son feu vert à la +due diligence+ de KKR". Les conseillers financiers chargés par TIM d'examiner la proposition, Goldman Sachs et Lion Tree, "n'ont pas encore commencé à évaluer l'offre", écrit le quotidien mardi 14 décembre.
Deux autres conditions ont été fixées par KKR pour "la finalisation de l'offre", à savoir son "approbation par le conseil d'administration" et le feu vert du gouvernement italien, qui dispose de pouvoirs spéciaux ("golden power") dans des secteurs considérés comme stratégiques pour le pays.
L'État italien est présent au capital de Telecom Italia à travers une part de 9,81% de la Caisse italienne des dépôts (CDP).
Parmi les hypothèses à l'étude figure la scission du réseau de TIM des activités de services du groupe, qui pourrait relancer le projet de fusion avec celui de son rival OpenFiber.
Vivendi avait fait savoir début décembre qu'il était prêt à discuter d'une prise de contrôle par l'État italien du réseau de l'opérateur historique.
AFP/VNA/CVN