>>Biden signe un projet de loi pour éviter temporairement le défaut de paiement
>>Le Congrès américain repousse la menace d'un défaut de paiement jusqu'en décembre
>>Le Sénat américain approuve l'accord pour éviter le défaut de paiement
Le dôme du Congrès américain, à Washington, le 2 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec leurs seules voix, les sénateurs démocrates ont approuvé ce projet qui permettrait aux États-Unis d'honorer leurs paiements jusqu'à début 2023.
La Chambre des représentants, à majorité démocrate, doit désormais donner son feu vert à cette mesure, avant que Joe Biden ne la promulgue.
Saut dans l'inconnu
Il y a urgence : le plafond de la dette - le montant maximum d'endettement des États-Unis - doit à tout prix être relevé d'ici mercredi 15 décembre, sans quoi l'Amérique ne serait plus en mesure d'honorer ses paiements à ses créanciers et devrait sabrer dans ses dépenses.
Cette situation sans précédent plongerait dans l'inconnu la finance et l'économie américaines mais également, par ricochet, internationales, et pourrait provoquer une récession. Mais elle semble de moins en moins probable.
"Le peuple américain peut souffler : il n'y aura pas de défaut de paiement", a assuré le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer.
Le texte voté mardi 14 décembre au Sénat, fruit de plusieurs jours de négociations, a été dévoilé quelques heures plus tôt par les élus démocrates. Il relèverait la limite d'endettement du pays de 2.500 milliards d'USD.
La Maison Blanche a dit "soutenir fortement" cette initiative grâce à laquelle le Trésor américain pourra selon elle "tenir ses engagements sans causer de perturbation ou de préjudice à notre économie et aux familles américaines".
Elle a exhorté le Congrès à l'adopter sans attendre.
Chèque en blanc
Relever la capacité d'endettement des États-Unis est d'ordinaire une formalité, mais cette procédure a fait l'objet de tractations très dures au Congrès ces derniers mois, les républicains jugeant que cela reviendrait à donner un chèque en blanc au président américain, au moment même où ils l'accusent de contribuer à une inflation galopante.
Et aux démocrates de rétorquer que relever la limite d'endettement sert à rembourser des sommes déjà empruntées, dont des milliers de milliards d'USD dépensés sous la présidence Trump.
L'opposition républicaine leur a finalement permis d'employer une procédure parlementaire complexe, grâce à laquelle les démocrates n'ont besoin que de leurs voix pour relever ce fameux "plafond".
L'adoption de ce nouveau "plafond" serait un soulagement pour Joe Biden, qui affronte d'autres périls sur la colline du Capitole : son gigantesque volet social et écologique de 1.750 milliards d'USD, sur lequel il parie pour "reconstruire l'Amérique en mieux" et sauver sa cote de popularité qui dégringole, reste depuis des mois dans les limbes parlementaires.
AFP/VNA/CVN