>>Wall Street hésite entre craintes politiques et prouesses de la tech
>>À Wall Street, le Dow Jones connaît sa pire séance depuis septembre
Une passante devant le New York Stock Exchange (NYSE) à Manhattan (New York), le 5 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les trois indices ont lâché de concert largement plus de 3% dans le sillage de la déroute des Bourses européennes.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a terminé en baisse de 3,43%, à 26.519,95 points, sa plus forte chute depuis juin et son plus bas niveau depuis début août.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est enfoncé de 3,73% à 11.004,86 points, au plus bas depuis plus d'un mois.
L'indice élargi S&P 500 a aussi lâché 3,53% à 3.271,03 points.
Devant le bond exponentiel de l'épidémie de COVID-19, le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir 28 octobre à Paris un reconfinement partiel à partir de vendredi 30 octobre avec fermetures des bars et restaurants mais aussi des magasins non-essentiels, ainsi qu'un retour au télétravail généralisé.
Les indices new-yorkais, qui avaient déjà ouvert fortement dans le rouge, ont accéléré leurs pertes après l'annonce française.
L'Allemagne s'est imposée également des mesures drastiques pendant un mois pour endiguer la deuxième vague du coronavirus, assorties d'une aide économique de 10 milliards d'euros. En Italie, des mesures de "semi-confinements" impopulaires ont provoqué des manifestations lundi 26 octobre.
"Le marché se réveille à la réalité", a commenté Karl Haeling de LBBW.
Ce retour des restrictions sanitaires en Europe "soulève le risque que la même chose puisse arriver aux Etats-Unis dans quelques semaines", a-t-il poursuivi ajoutant que "la clé sera la situation des hospitalisations".
Aucun secteur n'était épargné par la baisse, surtout pas les valeurs de la tech, reflétant le fait qu'on assiste "à une large liquidation sur le marché, les investisseurs sortent", a encore ajouté Karl Haeling.
La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 1.168.750 morts dans le monde et plus de 44 millions de personnes ont été infectées, selon un bilan établi par l'AFP mercredi 28 octobre à partir de sources officielles.
Aux États-Unis, "les investisseurs sont aux prises avec trois principaux vents contraires", a résumé Art Hogan, stratège pour National Holdings: "l'accroissement des cas de COVID-19 avec une moyenne de 70.000 nouveaux cas par semaine pour la première fois (...), le fait qu'on n'a pas eu de relance budgétaire et enfin l'incertitude de l'élection présidentielle". On est e effet à moins d'une semaine de l'élection américaine du 3 novembre.
"Les hospitalisations liées au COVID-19 ont grimpé d'au moins 10% la semaine dernière dans 32 États" américains, a encore souligné l'analyste.
Les grands titres de la tech ont plongé comme comme Amazon (-3,76%), Apple (-4,63%) Facebook (-5,51%) et Tesla (-4,39%).
Sur le S&P, tous les secteurs ont dégringolé, du secteur de la santé (-3,22%) aux banques (-2,47%), en passant par l'énergie (-4,22%) alors que les cours du pétrole ont plongé de plus de 5%.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine a inversé la tendance en journée, remontant un peu, à 0,7727% contre 0,7676% mardi soir 27 octobre.