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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À 09h17, l'indice CAC 40 perdait 22,74 points à 4.793,38 points. Lundi 26 octobre, il a cédé 1,90%. "Nous entrons dans une période de marché où l'aversion au risque pourrait être plus importante et se traduire à minima par une hausse de la volatilité", expliquent les analystes chez Saxo Banque. Le calendrier est chargé, notamment en mauvaises nouvelles, pour le marché, tant dans l'actualité sanitaire, macroéconomique que microéconomique.
Sur le plan sanitaire, l'accélération de la propagation du virus pousse les gouvernements dans le sens de nouvelles mesures de restrictions. En France, un reconfinement constitue désormais une option plausible pour des membres de la communauté scientifique, comme le président du Conseil scientifique, l'instance qui guide le gouvernement, Jean-François Delfraissy.
Au niveau macroéconomique, la déception domine chez les investisseurs qui désespèrent de voir la conclusion d'un plan de relance économique aux États-Unis, pour lequel les négociations entre démocrates et républicains piétinent depuis plus de trois mois. L'approche du scrutin présidentiel nourrit aussi le regain de la nervosité qui s'observe depuis quelques séances.
Cet environnement "va considérablement augmenter la pression sur la Banque centrale européenne pour qu'elle adresse un message suffisamment accommodant", jeudi, à défaut d'annoncer des mesures, continuent les analystes de Saxo Banque.
Climat anxiogène
Cet climat déjà "anxiogène" selon Tangi le Liboux, analyste du courtier Aurel BGC, peut être aggravé par des déconvenues sur le front des résultats d'entreprises, comme celle connue lundi 26 octobre par le géant allemand des logiciels SAP, poids lourd de Francfort qui a perdu près de 22% lundi 26 octobre après la publication de ses résultats.
Les grosses valeurs technologiques américaines, qui soutiennent le rebond des marchés depuis la chute de mars dévoilent leurs résultats dans la semaine, et dès mardi soir pour Microsoft. "Jusqu'à présent, les épisodes de baisse comme celui d'hier sont restés sans lendemain", rappelle M. Le Liboux. Il note que "les marchés n'ont pas réellement bronché à ce stade", malgré les mauvaises nouvelles.
Le géant français des services informatiques Capgemini a bondi de 5,86% à 105 euros après la présentation de ses résultats. Il a confirmé ses objectifs annuels, et a présenté un chiffre d'affaires en hausse de plus de 15%. L'action avait été malmenée lundi en répercussion de la chute de SAP. Dans son sillage, Atos reprenait 0,98% à 63,72 euros.
Les banques, à l'instar de Société Générale (+1,68% à 12,81 euros), évoluaient dans le vert après la publication des résultats de Banco Santander en Espagne, qui a renoué avec les bénéfices au troisième trimestre.
AFP/VNA/CVN