Bourses : Paris, Francfort et Milan dévissent de plus de 3% face à la dégradation sanitaire

Les Bourses européennes s'enlisaient dans la morosité mercredi matin 28 octobre, se préparant à de nouvelles initiatives pour contrer la déferlante des cas de COVID-19 qui menace la croissance.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

À 09h50 (07h50 GMT), les Bourses de Paris, Francfort et Milan dévissaient de plus de 3%. L'indice CAC 40 chutait de 151,57 points à 4.579,09 points. ÀFrancfort, le DAX perdait 3,40% et à Milan, le FTSE MIB reculait de 3,13%. Leurs consoeurs européennes reculaient toutes de plus de 2%.
"Tous les voyants sont au rouge : la présidentielle américaine induit son regain d'aversion au risque habituel, les chiffres économiques sont en général mauvais, à part en Asie, et surtout le reconfinement à l'œuvre en Europe" fait craindre pour la reprise économique, explique Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
"Dans ces circonstances, la pression va aller croissante sur la BCE pour qu'elle prenne de nouvelles mesures de soutien mais, objectivement, on voit mal quelle arme efficace elle pourrait dégainer face à la pandémie", ajoute l'expert.
Christine Lagarde présidera jeudi 29 octobre sa huitième réunion de politique monétaire à la Banque centrale européenne et toute information nouvelle en matière de financement de l'économie sera particulièrement scrutée.
Spectre d'un reconfinement
Alors qu'une nouvelle salve de mesures de restrictions se profilent en Europe avec de potentiels scénarios de reconfinement, les investisseurs craignent un lourd impact sur la reprise économique en cours.
L'Allemagne et la France doivent décider mercredi 29 octobre, un tour de vis supplémentaire dans l'espoir d'enrayer la deuxième vague de propagation du COVID-19.
À côté, l'Italie qui doit connaître cette année sa pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale, voit se multiplier les manifestations contre de nouvelles mesures qui limitent l'activité de certaines catégories professionnelles.
Aucun indicateur majeur n'était à l'agenda, mais un déferlement de résultats d'entreprises.
Le secteur informatique était durement éprouvé : Atos se trouvait en queue du CAC 40 (-7,70% à 57,80 euros). Alten (-8,21% à 71 euros) et Sopra Steria (-12,1% à 102,70 euros) étaient fortement escamotés par le recul de leurs chiffres d'affaire au troisième trimestre.
L'automobile déraillait : Renault plongeait de 7,36% à 21,08 euros et PSA dégringolait de 5,72% à 15,26 euros bien que le constructeur a maintenu ses objectifs pour 2020. L'équipementier Valeo dévissait de 7,47% à 25,16 euros après avoir enregistré un chiffre d'affaires en baisse au troisième trimestre 2020, mais a revu ses objectifs à la hausse.
Le secteur du tourisme était en première ligne des inquiétudes autour d'un durcissement des restrictions qui ne feraient que limiter un peu plus les déplacements. Le groupe hôtelier InterContinental Hotels perdait 5,71% à 3.713,00 pence et IAG, maison mère de British Airways, 5,52% à 91,04 pence. Accor lâchait 4,68% à 21,18 euros.
Carrefour, qui a vu ses ventes mondiales baisser de 2,5% au troisième trimestre, en variation totale à changes courants, lâchait 3,01% à 13,20 euros.
Sodexo était sanctionné (-6,27% à 53,56 euros) après l'annonce d'un projet de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui impliquerait la suppression de 2.000 emplois en France.
Teleperformance faisait cavalier seul dans le vert sur le CAC 40 (+1,85% à 259,40 euros). Le groupe a conclu un accord "en vue de l'acquisition" de Health Advocate, une société américaine de services spécialisées dans la santé, pour un montant de 690 millions d'USD.

AFP/VNA/CVN

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