Violents combats à Gaza, roquettes tirées du Liban

Des roquettes tirées du Liban se sont abattues le 8 janvier dans le Nord d'Israël apparemment en riposte à l'offensive à Gaza où des violents combats opposaient l'armée israélienne à des combattants palestiniens.

Dans la bande de Gaza, où l'offensive israélienne en est à son 13e jour, de violents accrochages ont opposé des combattants palestiniens aux troupes israéliennes notamment dans les secteurs de Beit Lahya et Jabaliya, dans le Nord du territoire.

Cinq activistes du Jihad ont été tués par des obus de char et des raids de l'aviation dans le secteur, selon des sources médicales.

Une femme de 40 ans et un civil ont également été tués et 10 personnes blessées à Beit Lahya, où les blindés israéliens ont avancé de quelques centaines de mètres.

Des combats ont également été signalés dans le Sud de la bande de Gaza, dans le secteur de Kissoufim, un point de passage avec Israël. Deux femmes ont été tuées dans un raid à Khan Younès.

Toujours dans le Sud, l'armée israélienne a mené dans la nuit une série de raids contre des tunnels de contrebande à Rafah, à la frontière avec l'Égypte.

Dix-huit maisons palestiniennes ont été détruites ou endommagées alors que des centaines de familles ont fui le secteur après avoir été averties par l'armée israélienne.

Trois roquettes katioucha tirées depuis le Liban sont tombées dans l'Ouest de la Galilée, dans le secteur de la ville de Nahariya et du kibboutz Kabri, blessant légèrement 2 femmes, selon un dernier bilan. L'armée israélienne a tiré en riposte plusieurs obus en direction du Liban, a indiqué un porte-parole militaire.

Sur le front diplomatique, un émissaire d'Israël devait discuter le 8 janvier au Caire de propositions de cessez-le-feu du président égyptien Hosni Moubarak, élaborées en coordination avec son homologue français Nicolas Sarkozy. Ce plan prévoit notamment "un cessez-le-feu immédiat pour une période limitée" afin de permettre l'ouverture de couloirs humanitaires, la poursuite des efforts égyptiens en vue d'une trêve permanente et des arrangements pour sécuriser les frontières de la bande de Gaza avant leur éventuelle réouverture.

Le Hamas a, quant à lui, fait part de ses "réserves", jugeant que le plan égyptien ne devait pas être considéré comme "un tout à prendre ou à laisser".

À New York, les tractations se sont prolongées entre ministres des Affaires étrangères américain, français et britannique et leurs homologues arabes pour tenter de soumettre un texte consensuel au vote du Conseil de sécurité.

Le pape Benoît XVI a affirmé que "l'option militaire n'est pas une solution" pour résoudre le conflit qui oppose Israéliens et Palestiniens, dans son discours annuel au corps diplomatique accrédité auprès du Vatican.

L'offensive israélienne a tué au moins 708 Palestiniens, dont 220 enfants et 86 femmes, et fait plus de 3.100 blessés, selon les services d'urgence palestiniens.

Le CICR accuse Israël de l'empêcher d'accéder aux blessés

La Croix-Rouge internationale a accusé le 8 janvier l'armée israélienne de l'avoir empêché d'accéder à des blessés palestiniens à Gaza, dont des enfants coincés pendant 5 jours dans leur maison avec le corps de leur mère tuée dans des combats.

Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), des ambulances n'ont été autorisées que le 9 janvier-soit 5 jours après le début des combats- à accéder à plusieurs maisons dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, où se trouvaient des blessés et des morts.

"C'est un incident choquant", a affirmé Pierre Wettach, le directeur du CICR pour Israël et les territoires palestiniens, dans un communiqué. "Les militaires israéliens devaient avoir connaissance de la situation mais n'ont pas porté secours aux blessés. Elle n'a permis, ni à nous ni au Croissant Rouge palestinien (PRCS), d'aider les blessés", a-t-il ajouté.

Le CICR demande "un accès sécurisé immédiat pour rechercher les blessés", précise le communiqué.

Une équipe d'ambulanciers "a trouvé 4 enfants à côté de leur mère morte dans l'une des maisons. Ils étaient trop faibles pour se tenir debout. Un autre homme a aussi été découvert vivant, lui aussi trop faible pour se relever", a précisé le CICR. Au total, 12 corps reposaient sur des matelas dans cette maison. Dans une autre maison du quartier, les ambulanciers ont découvert "15 survivants de la même attaque, dont plusieurs blessés. Dans une autre maison encore, ils ont trouvé 3 corps supplémentaires", a ajouté le CICR.

Le CICR "estime que, dans le cas présent, l'armée israélienne n'a pas respecté ses obligations requises par le droit international humanitaire, demandant d'assister ou d'évacuer les blessés. Il considère intolérable le retard dans l'autorisation d'accès donnée aux services de secours".

AFP/VNA/CVN

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