Vingt-quatre morts au début des élections législatives en Irak

Les électeurs irakiens bravaient le 7 mars obus et bombes, qui ont fait 24 morts à Bagdad, et votaient en grand nombre lors d'un scrutin législatif crucial entouré d'impressionnantes mesures de sécurité.

À Bagdad et dans tout le pays, y compris dans les régions sunnites comme à Mossoul dans le Nord ou al-Anbar dans l'Ouest, qui avaient boycotté le scrutin en 2005, de longues files étaient visibles devant les bureaux de vote et les électeurs se prêtaient volontiers à une fouille corporelle.

Le réseau Al-Qaïda a menacé de mort quiconque participerait à ces élections, les deuxièmes depuis 2003. Ce scrutin est jugé crucial pour la stabilité du pays à 6 mois du départ des troupes américaines de combat et à moins de 2 ans du retrait total.

Dès l'ouverture du scrutin à 07h00 (04h00 GMT), des tirs d'obus de mortier ont secoué la capitale, survolée par des hélicoptères. Au moins 70 obus de mortier sont tombés principalement sur les quartiers sunnites.

Seize personnes ont été tuées par ces tirs, dont 12 dans l'effondrement d'un immeuble à Our, dans le Nord de Bagdad, alors que 8 autres ont été tuées dans des attentats à la bombe, selon le ministère de l'Intérieur. Le nombre de blessés s'élève à 70 personnes dans tout le pays.

Treize ont été blessés par des tirs d'obus contre un bureau de vote à Iskandariya, à 50 km au sud de Bagdad.

Dans la province sunnite d'al-Anbar, une dizaine d'obus de mortier sont tombés à Ramadi et à Fallouja, sans faire de victimes alors que les électeurs se rendaient en nombre aux urnes dans ces anciens fiefs de l'insurrection. "Mon vote aujourd'hui est un défi à Al-Qaïda", a affirmé Khaled Abdallah, 35 ans, au moment où 4 explosions retentissaient dans le bastion sunnite de Fallouja.

Le Premier ministre Nouri al-Maliki, qui a déposé son bulletin dans un hôtel de la "zone verte", a minimisé les violences. "Ces attaques ne sont que du bruit pour impressionner les électeurs mais les Irakiens sont un peuple qui aime relever les défis".

Les rues de la capitale, coupées par des centaines de barrages, étaient vidées de toute circulation.

Plusieurs centaines de milliers de militaires et policiers protègent les 46.000 bureaux de vote du pays après les menaces de mort contre les électeurs proférées vendredi par Al-Qaïda.

Environ 19 millions d'électeurs doivent désigner 325 députés pour un mandat de 4 ans durant lequel 96.000 soldats américains quitteront définitivement l'Irak.

Les centres de vote sont ouverts jusqu'à 17h00 (14h00 GMT). Les frontières et les aéroports ont été fermés samedi à 22h00 (19h00 GMT) jusqu'à 05h00 (02h00 GMT) aujourd'hui.

Ces élections législatives, qui interviennent après 4 ans de violences communautaires ayant fait des dizaines de milliers de morts, doivent consacrer l'hégémonie politique des chiites, qui représentent près de 60% de la population.

Douze coalitions et 74 partis sont en lice mais 2 listes sont données favorites : l'une ayant une forte connotation religieuse chiite, "l'Alliance pour l'État de droit" de l'actuel Premier ministre Nouri al Maliki, et l'autre résolument laïque, le Bloc irakien, dirigé par l'ancien chef du gouvernement, Iyad Allawi.

AFP/VNA/CVN

(08/03/2010)

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