Un portrait d'Hugo Chavez, lors d'un meeting de Nicolas Maduro, le 11 avril. |
Investi par M. Chavez avant sa mort le 5 mars des suites d'un cancer, M. Maduro, l'ex-chef de la diplomatie devenu président par intérim, n'a pu retenir ses larmes devant une marée humaine de plusieurs dizaines de milliers de personnes sur la plus grande avenue de Caracas, où un écran a diffusé une vidéo du "Comandante".
"Je serai votre père, votre président, je serai le président des pauvres !", a tonné M. Maduro, portant le drapeau national en guise de cape, au milieu d'une nuée de banderoles rouges. À ses côtés se tenait l'ex-gloire du football argentin Diego Maradona, ami personnel du président défunt, dont la famille était également présente sur la scène.
Issu du monde syndical, le candidat officiel, 50 ans, crédité par les sondages d'une avance d'environ 10 points pour la présidentielle du 14 avril, a consacré une large partie de son discours à chanter les louanges de l'ancien chef d'État. "Je veux mériter la confiance du +Comandante+, j'espère être à la hauteur de la responsabilité qu'il m'a confiée", a-t-il lancé d'une voix brisée.
Pour de nombreux partisans du pouvoir, le gouvernement est seul garant des "missions", les programmes sociaux financés par la rente pétrolière, quasiment la seule ressource de ce pays doté des plus grandes réserves de brut au monde.
De son côté, l'opposition a tenu son dernier meeting à Barquisimeto, à 250 km au Nord-Ouest de Caracas, où M. Capriles, 40 ans, jeune gouverneur de l'État de Miranda (Nord), battu par Hugo Chavez à la présidentielle d'octobre dernier (55% contre 44%), en chemise aux couleurs nationales, a conclu, visiblement ému, un marathon de dix jours. "Ne vous trompez pas le 14 avril, c'est l'heure d'ouvrir un nouveau cycle pour que la situation change enfin", a-t-il exhorté. "Le Venezuela veut la paix, la concorde, l'unité".
AFP/VNA/CVN