Paix au Proche-Orient : John Kerry privilégie une diplomatie "discrète"

Le secrétaire d'État américain John Kerry a affirmé le 8 avril à Jérusalem qu'il privilégiait une diplomatie "discrète" pour tenter de relancer le processus de paix au Proche-Orient mais qu'il ne cèderait pas à la précipitation pour le faire avancer.

Le secrétaire d'État américain John Kerry (gauche) et le président israélien Shimon Peres, le 8 avril à Jérusalem. Photo : AFP/VNA/CVN


"Il serait irresponsable (...) de ne pas explorer complètement les possibilités de progresser", a déclaré M. Kerry aux journalistes qui l'accompagnent dans sa tournée en Israël et dans les Territoires palestiniens. "Je me concentre intensément sur ce dossier et la région car il est vraiment vital pour les intérêts américains et régionaux d'essayer de faire avancer le processus de paix", suspendu depuis septembre 2010, a expliqué le secrétaire d'État en plaidant pour une "stratégie discrète".
John Kerry a reconnu que l'échec du processus de paix avait conduit à des "déceptions" et à de la "méfiance" entre Israël et les Palestiniens. "Je suis convaincu qu'il est possible de briser (cette fatalité) mais je ne vais pas le faire sous la pression de règles artificielles ou d'échéanciers externes", a-t-il dit à l'issue d'entretiens avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad et le président israélien Shimon Peres.
Plus tôt dans l'après-midi, M. Kerry avait estimé que la paix était "possible" en respectant les "besoins de sécurité d'Israël" et "les aspirations à un État" des Palestiniens. Washington avait averti que John Kerry n'apportait aucun plan de paix dans ses bagages. M. Kerry souhaite avant tout "écouter" les deux parties et "voir ce qu'il est possible" de faire pour relancer les négociations bloquées de facto depuis des années. Le secrétaire d'État a dîné le 8 avril au soir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, avec lequel il s'entretiendra une nouvelle fois le 9 avril au matin à Jérusalem.

"Une délégation arabe pour relancer le processus"
Côté palestinien, le président Mahmoud Abbas, qui a reçu le 7 avril M. Kerry à Ramallah (Cisjordanie), a réitéré ses demandes de gel de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ainsi que la libération des prisonniers palestiniens les plus anciens détenus par Israël. Il demande aussi à négocier sur la base des lignes de juin 1967, c'est-à-dire avant le début de l'occupation des Territoires palestiniens par Israël. M. Abbas a participé le 8 avril à Doha à un comité ministériel de la Ligue arabe pour tenter de ressusciter le processus de paix.
La réunion du Comité de suivi du plan de paix était consacrée à la mission qu'"une délégation arabe va entreprendre pour relancer ce processus", selon le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi. La délégation se rendra le 29 avril à Washington pour rencontrer le président américain Barack Obama et John Kerry.
L'Arabie saoudite a lancé en 2002 une initiative de paix proposant une normalisation des relations avec l'Etat hébreu en échange d'un retrait des Territoires palestiniens occupés depuis 1967. Israël a jugé certains éléments positifs mais n'a jamais accepté cette initiative.

AFP/VNA/CVN

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