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Sam Goodchild à bord de Vulnerable lors du 10e Vendée Globe, le 10 novembre au large des Sables-d'Olonne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Thomas Ruyant (Vulnerable) a affiché la plus grande vitesse moyenne sur 24h (plus de 13 nœuds) et a repris quatre places durant la nuit pour pointer au troisième rang à 61 milles du leader.
"Les fichiers (météo) ne correspondaient pas forcément à la réalité et Sam (Goodchild) a très bien géré ça. Il a su exploiter les bascules de vent au bon moment plutôt que d’attendre une bascule de vent à plus long terme. On est plusieurs à avoir attendu une rotation de vent qui a mis du temps à venir. Moi je commence seulement à en avoir depuis hier soir", a commenté Justine Mettraux (Teamwork-Team SNEF) pour les organisateurs.
La route plus à l'est choisie par le doyen Jean Le Cam (65 ans), qui lui avait permis de prendre un temps la tête de la flotte, lui a joué le mauvais tour prévu par les routeurs : le manque de vent par rapport à la majorité des skippers, qui ont pris plus à l'ouest des côtes de l'Afrique, lui a fait perdre vitesse (un peu plus de 5 nœuds de moyenne lors des dernières 24h) et distance.
Au petit matin lundi 18 novembre, le skipper de Tout commence en Finistère – Armor-Lux pointait encore au 4e rang, mais à plus de 106 milles de la tête.
Quant à Louis Burton (Bureau Vallée), victime d'une avarie structurelle (des fissures sont soudain apparues du pont à la coque de son bateau), il poursuivait sa route et pointait en 22e position à 193 milles de Goodchild. Lundi matin 18 novembre, il faisait route vers le Cap Vert, mais n'avait pas indiqué s'il comptait s'y arrêter.
À l'aube de cette neuvième journée de course, les premiers de la flotte touchaient de nouveau des vents faibles.
Après une semaine de course, compliquée par les vents capricieux qui ont obligé les skippers à multiplier les manœuvres et à rester sur le qui-vive à la recherche des moindres souffles d'Eole, plusieurs concurrents ont fait le bilan de ce début de tour du monde, avec en particulier l'adaptation à la mer et à la solitude.
"La tristesse que j'ai ressentie en quittant ma famille a pris beaucoup de place et m'a empêché d'être totalement à ce que j'étais. J'ai dû redoubler de vigilance et faire les choses très simplement parce qu'une partie de moi n'était pas là. Désormais, c'est derrière moi. Je suis heureux, je suis à l'endroit où je veux être. J'ai l'impression d'être un énorme privilégié… Et je prends un plaisir d’ouf !", a déclaré Eric Bellion aux organisateurs, résumant vraisemblablement un sentiment partagé par beaucoup de ses concurrents.
Prochain moment stratégique, la négociation cette semaine de la fameuse zone de pétole du Pot-au-Noir.
AFP/VNA/CVN