>>Dette : la France échappe à un abaissement de sa note
Manuel Valls à Matignon lors des Journées du patrimoine le 20 septembre Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Arrivé à Berlin dimanche soir 21 septembre, M. Valls effectue jusqu'au 23 septembre sa première visite officielle en Allemagne.
Mi-avril, juste après sa nomination, Manuel Valls avait fait le voyage de Berlin, mais c'était pour honorer un engagement de son prédécesseur Jean-Marc Ayrault à l'égard du Parti social-démocrate (SPD). Sans rencontre donc avec Mme Merkel, de toute façon alors en vacances.
Cette fois, Manuel Valls est reçu par son homologue conservatrice pour un tête-à-tête peu après midi, puis un déjeuner de travail suivi d'une conférence de presse (11h30 GMT) commune à la chancellerie.
Le chef du gouvernement français, dont le voyage en Allemagne apparaît comme le plus important à l'étranger depuis sa prise de fonction, a répété samedi 20 septembre qu'il effectuait ce déplacement "parce qu'il faut changer les choses en Europe". "Il faut une réorientation parce que la zone euro décroche en terme de croissance et d'inflation", a-t-il plaidé.
M. Valls arrive en position de faiblesse : après une rentrée de crise politique qui a affaibli l'exécutif, la France vient une nouvelle fois de repousser - à 2017 - son retour sous la barre européenne des 3% de déficit public. Sérieux budgétaire, mais pas d'austérité, plaide-t-on à Paris, pour affronter les "circonstances exceptionnelles" de l'atonie économique dans la zone euro.
"L'Allemagne est une grande nation que nous respectons" mais "notre message doit être entendu. L'Allemagne doit assumer ses responsabilités", avait lancé le Premier ministre lors de sa seconde déclaration de politique générale.
Après sa rencontre avec Mme Merkel, le Premier ministre s'envolera pour Hambourg (Nord). Après la visite d'une usine Airbus, traditionnel exemple d'une coopération franco-allemande réussie, il doit y rencontrer le ministre de l'Économie, Sigmar Gabriel, leader d'un SPD qui gouverne avec les conservateurs de la chancelière mais semble plus clément à l'égard de la France.
Le 23 septembre, Manuel Valls sera de retour à Berlin, accompagné de son nouveau ministre de l'Économie, Emmanuel Macron. Il doit rencontrer le patron de la puissante confédération syndicale DGB Reinher Hoffman, puis tentera de faire passer son message auprès des patrons de l'industrie allemande (BDI) qui, hasard du calendrier, tiennent leur conférence annuelle. Il a revanche annulé la dernière partie de sa tournée à Stuttgart (Sud-Ouest) pour rentrer plus tôt à Paris préparer le débat parlementaire sur les frappes françaises visant l'organisation État islamique en Irak.
AFP/VNA/CVN