>>Afghanistan :un accord sur un gouvernement d'union nationale
Abdullah Abdullah (gauche) et Ashraf Ghani Ahmadzai lors de la signature d'un accord de gouvernement d'union nationale le 21 septembre à Kaboul. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
M.Ghani, un économiste de 65 ans qui fut ministre des Finances de 2002 à 2004, succédera ainsi à Hamid Karzaï, qui a dirigé le pays depuis l'intervention militaire occidentale de la fin 2001 et la chute des talibans.
"La commission électorale indépendante (IEC) déclare le docteur Ashraf Ghani président, et ainsi la fin du processus électoral", a déclaré dans l'après-midi le chef de l'IEC, Ahmad Yousaf Nuristani.
Cette annonce était attendue après la signature à la mi-journée d'un accord de partage du pouvoir entre M. Ghani et Abdullah, qui ont revendiqué chacun la victoire en accusant l'autre de fraudes après le second tour du 14 juin.
Cet accord crée un nouveau poste, celui de "chef de l'exécutif" - sorte de Premier ministre - de M. Ghani, nommé par M. Abdullah. Le 21 septembre, plusieurs sources diplomatiques indiquaient que ce dernier pourrait choisir d'occuper lui-même cette fonction.
La désignation de M. Ghani était attendue après qu'il eut été crédité de 56,4% des voix par les résultats préliminaires du second tour, contestés par M. Abdullah qui avait ensuite obtenu des autorités l'organisation d'un audit de tous les bulletins de votes sous la supervision de l'ONU.
"Lors de cette élection, des fraudes inquiétantes ont été commises de tous les côtés", a admis M. Nuristani.
Cette sortie de crise a été aussitôt saluée par l'ONU et les alliés occidentaux de Kaboul, qui craignaient qu'une paralysie politique prolongée ne précipite le pays dans la division et les violences au moment crucial où la grande majorité des troupes de l'OTAN s'apprête à quitter le pays.
MM. Ghani et Abdullah ont signé l'accord de gouvernement d'union nationale à la mi-journée, se donnant l'accolade à l'issue d'une cérémonie qui a duré moins de dix minutes au palais présidentiel de Kaboul.
"J'espère que leurs efforts apporteront une paix durable au pays", a réagi peu après M. Karzaï, à qui la Constitution interdisait de briguer un troisième mandat, en se déclarant "heureux" de ce dénouement.
Selon le camp d'Abdullah, l'inauguration du président Ghani pourrait avoir lieu le 29 août.
AFP/VNA/CVN