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Le pilote français Esteban Ocon vainqueur du GP de Hongrie sur le Hungaroring, près de Budapest, le 1er août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Nouvelle "médaille d'or" pour la France ! Grâce à un concours de circonstances incroyable, Ocon a su prendre les devants, puis résister aux assauts de l'expérimenté Sebastian Vettel (Aston Martin) et au retour de Lewis Hamilton (Mercedes) pour devenir le 14e Français vainqueur en Formule 1.
Huitième sur la grille de départ, le Normand est sorti 2e du chaos du premier virage, échappant à plusieurs accrochages, derrière le "poleman" Hamilton. Après une erreur stratégique de ce dernier au nouveau départ après l'interruption de course, sous le soleil revenu, Ocon s'est lancé à la conquête d'une victoire de prestige, pour son 78e Grand Prix de F1.
Tout sourire sur le podium, Ocon avait à ses côtés onze titres de champion du monde : quatre pour Vettel et sept pour Hamilton. Mais, énième rebondissement d'une course folle, Vettel a été disqualifié cinq heures après la fin, car il n'a pas été possible de retirer un litre de carburant dans son réservoir, comme le règlement le prévoit.
"Des années de sacrifice"
Ocon a commencé à y croire "à dix tours de la fin". Et une fois la ligne d'arrivée franchie, celui qui vient d'une famille modeste a "pensé à ces années de galère, de sacrifice, de travail dans l'ombre".
La lutte pour le championnat en est presque devenue secondaire. Hamilton, après s'être retrouvé dernier au redémarrage parce qu'il n'avait pas changé de pneus, au contraire de ses rivaux, a réussi une incroyable remontée pour finir 2e, grâce à la disqualification de Vettel, et reprendre la tête à Max Verstappen (Red Bull) de huit points.
Le Néerlandais, monoplace abîmée dans l'accident du premier tour, a ensuite été victime d'une erreur de stratégie de son équipe, alors qu'il était devant Hamilton pour terminer finalement 9e.
Mais loin du duel Hamilton - Verstappen qui a rythmé la première moitié de saison tambour battant, c'est bien vers le Normand que tous les regards se sont tournés quand il a offert à la France sa 2e Marseillaise en moins d'un an, après le succès semblable de Pierre Gasly à Monza le 6 septembre dernier.
Lewis Hamilton, 3e du GP de Hongrie sur le Hungaroring, le 1er août, se hisse en tête du championnat. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec cette victoire qu'il "espère la première d'une longue lignée", Ocon offre à son écurie française Alpine, le nouveau nom de Renault en F1, une première victoire depuis 2008 et le succès de Fernando Alonso au Japon.
Alonso... désormais à 40 ans le coéquipier d'Ocon, a joué un rôle crucial pour sa victoire. Alors qu'Hamilton était lancé dans une folle remontée depuis la 14e place au 5e tour, "la légende" Alonso a "lutté comme un lion", dixit Ocon, pour garder le Britannique derrière lui.
L'Espagnol, champion du monde 2005 et 2006 avec Renault, a dû rendre les armes au 67e tour sur 70. Mais c'était assez. Hamilton, qui visait une historique 100e victoire, n'a ensuite doublé que Carlos Sainz (Ferrari).
Ce GP de Hongrie entrera dans l'histoire des courses folles de Formule 1. Et comme Olivier Panis en 1996 à Monaco, comme Gasly en 2020 à Monza en Italie, c'est un Français qui a su profiter des circonstances.
Prost : "Il faut savoir saisir sa chance"
"Ça va donner un boost dingue à l'équipe, qui en a bien besoin. Il y a eu une part de réussite, de chance, mais il faut savoir la saisir", a félicité sur Canal+ Alain Prost, directeur non-exécutif d'Alpine et quadruple champion du monde.
Pour devenir le 111e vainqueur en Grand Prix, Ocon a en effet bénéficié d'un carambolage dès le premier virage, qui a causé les quatre premiers abandons (Bottas, Leclerc, Pérez, Sainz) sur six (Norris, Mazepin).
Ensuite, tout a été parfait pour Alpine, de la gestion de course aux arrêts aux stands et bien sûr au pilotage d'Ocon... qui ne savait pas où conduire sa monoplace une fois le tour d'honneur fini, pour rejoindre le podium. Manque d'habitude.
Encore casqué, il a alors couru dans la voie des stands, a fait un "dab" devant le public, a sauté comme un fou, a profité d'un bain de foule avec toute son équipe. Puis il a été porté par son équipier Alonso... Une célébration à la hauteur de l'instant, unique dans la carrière d'un pilote.