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Le fleurettiste français Julien Mertine (gauche) contre le Japonais Kyosuke Matsuyama en demi-finales par équipes des JO de Tokyo, le 1er août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Leur finale, contre la Russie concourant sous pavillon neutre, est programmée à 19h50 locales (12h50 françaises). Le dernier titre pour le fleuret masculin par équipes remonte aux Jeux de Sydney en 2000.
Attention, match piège ! Cette demi-finale avait de faux airs du quart-de-finale perdu (45-44) samedi 31 juillet par les épéistes français, champions olympiques en titre, face à ce même Japon, les condamnant aux matches de classement. Leurs collègues fleurettistes, vice-champions du monde par équipes en 2019, étaient donc prévenus.
"Ce sont des mecs qui vont jouer leur vie, il y a une finale olympique à la clé (...) On est aux Jeux, les Japonais sont chez eux, ils ont l'air d'avoir bien apprivoisé la pression, ça les galvanise plus qu'autre chose donc à nous d'être costauds pour ne pas se laisser marcher sur les pieds", avait prévenu Enzo Lefort après le quart de finale remporté facilement contre l'Égypte (45-34).
"Les Japonais tentent beaucoup, ils vont vite (...) Ils n'ont rien à perdre, ils sont outsiders, ils ne devaient même pas être qualifiés car ils ont été repêchés donc pour eux ce n'est que du plaisir", avait estimé pour sa part Maxime Pauty.
Pousser un énorme cri
de soulagement
De fait, le match a été indécis jusqu'au 7e relais, les deux camps se tenant à une-deux touches d'écart maximum. Mais Julien Mertine, en infligeant alors un 5-0 à son adversaire, a permis aux Bleus de prendre le large (35-28).
Enzo Lefort a enchaîné (5-4, 40-32), puis Erwann Le Péchoux, malmené pourtant (5-10), a permis enfin aux Bleus de pousser un énorme cri de soulagement.
Après leur quart de finale, les Français ont expliqué pourquoi Le Péchoux, qui a 39 ans avait été qualifié seulement comme remplaçant pour ses cinquièmes et derniers JO, faisait finalement partie des titulaires à la place de Maxime Pauty.
"C'était un choix tactique d'équipe assumé, a renchéri Pauty, 27 ans et dont c'est la première sélection. Julien (Mertine, ndlr), je trouve qu'il est en pleine bourre en ce moment, moi je suis un peu plus dans le doute donc le deal, c'était +celui qui ne sort pas, il accepte d'aller jusqu'au bout de la compétition sans avoir de porte de secours et de mettre son ego de côté+ donc c'est ce que je fais et je suis à fond derrière les gars".