Car je crois compatir à ces trains qui nous quittent
Qui, pour toujours, n'ont pas la force d'aller vite
Je me demande si quelqu'obstacle les freine
En traînant ces wagons alourdis par leur peine
Les roues sur les deux rails roulent péniblement
Quelle douleur obstrue la fumée qui s'échappe
Le sifflet qui gémit en quittant chaque étape
Serait l'appel de ceux qui s'en vont aux restants.
Ceux-ci, retient chez eux leur allure empêtrée
Leur tristesse s'étend sur des lieues du chemin
Moi, j'emboîte leur pas, accablé de chagrin
Gravant ce souvenir dans mon âme hébétée.
Traduit par Pham Vu Toan