La fête est vers sa fin, mais sur la nappe blanche,
Il reste riz, potage et fruits en abondance.
Assoiffée, je tiens cependant à mes scrupules,
Puis rentre en fin de soirée, le coeur criant famine.
Je t'aime à te simuler de l'indifférence,
Tu t'empresses comme si tu étais bien amoureux.
Mais je le sais, je ne suis qu'une feuille blanche
Que tu griffonnes à tes moments ennuyeux.
Je m'abstiens du plaisir, me vouant à la Muse ;
La porte du bonheur m'est parfois entrouverte,
Et les plats succulents dessus la table prête ;
N'osant entrer, je retourne dans mon oasis.
Traduit par Minh Phuong/CVN