Vaccins ARN : risque de myocardite et péricardite confirmé mais peu fréquent, selon une étude

Les vaccins à ARN messager contre le COVID-19 accroissent le risque de myocardite et péricardite mais celui-ci est peu fréquent et ne remet pas en cause le bénéfice de la vaccination, souligne lundi 8 novembre une vaste étude française.

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Les vaccins à ARN messager contre le COVID-19 accroissent le risque de myocardite et péricardit.

Menée par la structure Epi-Phare, qui associe l'Assurance maladie (Cnam) et l'Agence du médicament (ANSM), cette étude cas-témoins a porté sur les personnes âgées de 12 à 50 ans hospitalisées en France pour une myocardite ou une péricardite entre le 15 mai et le 31 août, soit 919 cas de myocardites et 917 cas de péricardites.
La myocardite et la péricardites sont des inflammations du c
œur. La première touche le myocarde, principal muscle cardiaque, et la seconde le péricarde, la membrane qui enveloppe le coeur.
Comme cela avait été montré par des rapports de pharmacovigilance, les résultats de l'étude française confirment que les vaccins Pfizer et surtout Moderna augmentent le risque de survenue de ces maladies dans les 7 jours suivant la vaccination.
Chaque cas a été comparé à 10 "témoins", qui ont le même âge, sexe et département de résidence, mais n'ont pas été atteints de myocardite. Les risques de survenue d'une hospitalisation pour myocardite ou péricardite ont ainsi été comparés entre vaccinés et non vaccinés dans des situations par ailleurs semblables.
Ces risques apparaissent plus marqués, même si peu élevés, chez les hommes de moins de 30 ans, en particulier après la deuxième dose de Moderna. La vaccination par ce dernier serait ainsi à l'origine de 132 cas de myocardite supplémentaires par million de doses administrées.
Chez les femmes de moins de 30 ans, l'excès de myocardites attribuables à la deuxième dose de Moderna serait de l’ordre de 37 par million de doses.
Quant au risque de péricardite, il apparait lui aussi plus marqué après le vaccin Moderna chez les moins de 30 ans, en particulier après la deuxième dose qui serait à l'origine d'un excès de cas d'environ 18 par million de doses chez les jeunes hommes.
Aucun décès n'a été rapporté parmi les personnes hospitalisées pour ces affections quand elles suivent la vaccination.
"Quand on met en balance l'efficacité des vaccins contre les formes graves du COVID-19 (évaluée à environ 90%) et ces risques existants mais peu fréquents, et à l'évolution favorable, le rapport bénéfice-risque des vaccins n'est pas remis en cause", assure Mahmoud Zureik, directeur de la structure Epi-Phare.

AFP/VNA/CVN

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