Avec la reprise du COVID, retour massif du masque à l'école

Pour le retour des vacances de la Toussaint, les élèves du CP au CM2 ont remis le masque lundi 8 novembre dans 39 départements métropolitains où ils l'avaient enlevé, ainsi qu'à La Réunion, une décision gouvernementale justifiée par la recrudescence de l'épidémie de COVID-19 mais qui suscite des déceptions.

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Les élèves du CP au CM2 remettent le masque à partir de lundi 8 novembre dans 39 départements où ils l'avaient enlevé.

"Ils ont dit qu'on n'aurait plus le masque et maintenant il est là, ça gêne", regrette Martin, élève de CE2 de l'école élémentaire Pablo Picasso de Rennes, où les enfants l'avaient retiré le 11 octobre.
"Je trouve ça vraiment triste et dommage pour les enfants qui pouvaient enfin découvrir les visages des uns et des autres et avoir la liberté de respirer dans leur propre classe", réagit Rozenn, une mère de famille de 40 ans.
Marion, mère d'un enfant de CE2, se dit elle "vraiment en colère". "On les musèle et on creuse la détresse psychologique dans laquelle ils se trouvent face à cette situation", déplore-t-elle.
D'autres parents sont plus mesurés, comme Emmanuelli, père d'un élève de CP. "On n'a pas le choix, on subit. Si c'est pour être mieux après, autant le faire, mais j'espère que ça va vite s'arrêter".
"C’est pas une joie, mais je ne suis pas du tout tranché. Je comprends que ça peut rassurer des gens", renchérit Polo Abgrall, un père d'élève de 44 ans.
Annoncé la semaine dernière par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, le retour du masque à la faveur de la rentrée des vacances de la Toussaint concerne "les départements où le taux d'incidence s'est malheureusement restabilisé au-dessus de 50 pour 100.000 habitants".
Sont concernés par ordre alphabétique l'Ain, les Hautes-Alpes, les Ardennes, l'Aveyron, le Cher, la Corrèze, la Haute-Corse, les Côtes-d'Armor, la Creuse, la Drôme, l'Eure-et-Loir, le Gers, l'Ille-et-Vilaine, l'Indre-et-Loire, l'Isère, le Loir-et-Cher, la Haute-Loire, la Loire-Atlantique, le Lot, le Lot-et-Garonne, le Maine-et-Loire, le Morbihan, la Moselle, le Nord, l'Oise, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Sarthe, la Savoie, la Seine-et-Marne, les Deux-Sèvres, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Var, la Vendée et la Vienne en métropole, et La Réunion dans les territoires ultra-marins.
"Pédagogie"
Le gouvernement avait annoncé en septembre la fin du port du masque pour les élèves du primaire dans les départements les moins touchés par l'épidémie, où le taux d'incidence était inférieur à 50 cas pour 100.000 habitants pendant cinq jours consécutifs.

Début octobre, 47 départements avaient ainsi pu l'enlever, suivis par d'autres les semaines suivantes. Au total, le port du masque à l'école avait été levé avant la Toussaint dans 79 départements.Mais, avec ces nouvelles mesures, se couvrir le nez et la bouche est redevenu obligatoire dans les écoles de 61 départements : 57 départements métropolitains et quatre ultramarins (Réunion, Guadeloupe, Martinique, Guyane).
"Évidemment c'est désagréable pour tout le monde d'avoir à repartir vers quelque chose de plus rigoureux", a reconnu lundi sur France Info le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. Mais "c'est nécessaire, et donc je pense que chacun le comprend".
Si le port du masque est rétabli dès lundi 8 novembre, les autres mesures qu'implique le passage au niveau 2 (limitation du brassage, conditions d'organisation des cours de sport...) n'entreront en vigueur que le lundi 8 novembre suivant, a précisé le gouvernement.
Certains s'inquiètent aussi de ce retour au non-brassage des élèves, notamment dans la cour de récréation, qui risque d'être mal accepté.
"Quand les copains sont dans l'autre classe, c'est pas drôle", souligne Marie Gilardot, enseignante dans une petite école de trois classes dans la Vienne, syndiquée au SE-Unsa. "C’est la cour qui va leur peser encore plus" que le masque, estime-t-elle.
Pour Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, le premier syndicat du primaire, les "allers-retours" en matière de protocole sanitaire "risquent de créer de l'instabilité et de l'insécurité dans les écoles".
"Il va falloir faire preuve de communication et de pédagogie" avec les parents, résume Laurent Tintet, directeur d'une école élémentaire de la banlieue de Pau (Pyrénées-Atlantiques).

AFP/VNA/CVN

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