La "modernisation de la gestion collective" des droits d'auteurs et voisins sera une des priorités de cette stratégie, avec la mise en oeuvre d'une loi européenne sur le sujet en 2011, a-t-il indiqué à la grand-messe annuelle de l'industrie du disque organisée dans le Sud-Est de la France. "Malgré des progrès, cette gestion collective est encore trop complexe, avec un morcellement des droits entre auteurs, éditeurs, artistes, producteurs", a expliqué M. Barnier. "La difficulté d'obtenir des licences sur mesure entrave le développement de nouveaux services en ligne", a-t-il regretté, notant que "de grands sites de vente de musique en ligne ne sont accessibles que sur certains territoires de l'Union".
La loi européenne devra aboutir à une gestion "plus fluide et plus simple".
D'une part, "tous les créateurs devront pouvoir s'appuyer, s'ils le souhaitent, sur leur société pour délivrer des licences sur plusieurs, voire l'ensemble des territoires de l'Union européenne", a-t-il dit.
D'autre part, les prestataires de service en ligne "innovants" devront pouvoir "avoir un accès rapide au répertoire musical, au moyen, par exemple de +guichets uniques+".
En outre, la Commission européenne présentera "au printemps" un plan de lutte contre le piratage et la contrefaçon, qui ont coûté en 2007 "250 milliards d'euros et des dizaines de milliers d'emplois", a-t-il rappelé.
Ce plan renforcera les moyens alloués à l'Observatoire européen de la contrefaçon et du piratage et permettra de développer de nouveaux moyens de détection des matériels contrefaits ou piratés.
Évoquant les législations mises en oeuvre ou engagées dans plusieurs pays européens pour lutter contre le piratage et la con- trefaçon, Michel Barnier s'est dit "prêt s'il le faut à proposer dans le même sens un cadre européen, à la condition qu'il présente une valeur ajoutée".
AFP/VNA/CVN