"Vers 16h00 GMT, les pompiers ont été appelés pour une explosion suivie d'un incendie dans un appartement situé dans une rue près de l'hôpital. À leur arrivée, ils ont entendu des coups de feu provenir de l'immeuble", a raconté Eugen Wissler, porte-parole de la police de Lörrach.
Ils ont ensuite vu une "femme armée sortir et traverser la rue pour se diriger vers l'établissement", a-t-il poursuivi. Une fois à l'intérieur, la femme s'est retrouvée face à des policiers et a ouvert le feu sur eux avec un fusil. Après plusieurs tirs de sommation, les policiers on fini par abattre la forcenée.
La fusillade a fait une deuxième victime, un membre du personnel soignant de l'hôpital.
Un policier a été grièvement blessé lors de l'échange de coups de feu, touché au genou, "mais ses jours ne sont pas en danger", a encore ajouté M.Wissler. Une autre personne a été plus légèrement touchée.
Pendant ce temps, les pompiers ont trouvé dans l'appartement le cadavre d'un homme d'"âge moyen" et d'une fillette de 3 ou 4 ans, a indiqué Joachim Langanky, un autre porte-parole de la police.
Les premières constatations policières laissent à penser qu'ils n'ont pas été tué par l'explosion ni par l'incendie, car ils présentaient des blessures par arme à feu.
La police ne pouvait confirmer pour le moment s'il s'agit du mari et de la fille de l'auteur de la fusillade.
Le drame s'est terminé peu après 18h00 (16h00 GMT), dans l'hôpital Sainte-Elizabeth situé en plein centre de cette ville de 48.000 habitants, toute proche des frontières française et suisse.
La fusillade dans l'hôpital a aussitôt évoqué le souvenir de la tuerie qui avait fait 16 morts en mars 2009 à Winnenden, qui se trouve comme Lörrach dans l'État régional du Bade-Wurtenberg, même s'ils sont distants de près de 300 km.
À Winnenden, un garçon de 17 ans avait ouvert le feu dans son école avec un pistolet 9mm, tuant 9 camarades et 3 professeurs avant de s'enfuir. Lors de sa brève cavale, il avait abattu 3 autres personnes, avant de finalement se suicider.
Le procès de son père, accusé de négligence pour avoir laissé son arme à la portée de son fils, s'est ouvert lundi dernier à Stuttgart.
AFP/VNA/CVN