Cette réunion intervient après l'appel lancé le 17 septembre par l'ONU pour une aide record de 2 milliards de dollars pour le Pakistan, soit le quadruple de sa demande initiale et la mobilisation la plus importante jamais lancée pour des victimes d'inondations.
Les Nations unies avaient dans un premier temps lancé le 11 août un appel pour une aide de 459 millions de dollars qui est maintenant financée à 80%. Il restera donc 1,6 milliard de dollars à trouver.
La réunion a lieu quelques jours avant l'ouverture jeudi de l'Assemblée générale des Nations unies, elle-même précédée par 3 jours de discussions sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon comme chef d'orchestre, la réunion accueille une quarantaine de participants, dont la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, le ministre des Affaires étrangères français Bernard Kouchner et son homologue pakistanais Shah Mehmood Qureshi. Côté britannique, il y aura le secrétaire d'État pour la coopération internationale Andrew Mitchell.
L'idée est de "signifier la solidarité et le soutien de la communauté internationale au Pakistan dans le drame qu'il vit depuis le début des inondations", explique un responsable de l'ONU.
"Il s'agira également d'encourager les pays donateurs à faire plus et à créer une dynamique d'aide au Pakistan", ajoute-t-il.
À la suite de pluies exceptionnellement torrentielles de la mousson, plus de 20% du territoire pakistanais a été inondé et au moins 10 millions de personnes sont sans-abri, selon une estimation de l'ONU.
Le porte-parole du Bureau de coordination de l'ONU pour les affaires humanitaires (Ocha), Maurizio Giuliano, a évoqué "l'une des plus graves crises humanitaires" que le monde ait connue en nombre de personnes à assister. L'ONU relève que les perspectives de développement du Pakistan risquent d'être compromises "pour de nombreuses années".
Les inondations au Pakistan sont "la catastrophe naturelle la pire à laquelle les Nations unies ont dû faire face dans son histoire de 65 ans", a souligné Ban Ki-moon.
AFP/VNA/CVN