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| Mme Han Tuyêt Khanh, propriétaire de la boutique "Ôc bà câm". |
| Photo : NSHN/CVN |
Depuis près de 30 ans, cette petite boutique tenue par le couple de Han Tuyêt Khanh est presque toujours remplie et animée, non seulement pour la saveur des plats qu’elle propose, mais aussi pour sa singularité. En effet, propriétaires ainsi que personnel sont tous… malentendants.
C'est la raison pour laquelle le magasin de Mme Khanh est affectueusement appelé "Ôc bà câm" ("Les escargots de grand-mère muette" en français) par les habitants.
Bien que Mme Khanh ne puisse pas communiquer verbalement, cela ne l’empêche pas de servir quotidiennement de nombreux clients. Tous ceux qui s’y sont rendus ont été impressionnés par la joie de vivre, les sourires radieux et l’attitude amicale et conviviale des propriétaires.
Chaque portion d'escargot bouillie - ôc luôc, est servie avec un bol de figues salées à la saveur aigre et douce, d’un bol de bouillon d'escargot et d’une sauce spéciale. Le doux fumet du plat provient essentiellement du bouillon des ampullaires.
Le plat n’est complet qu’avec la fameuse sauce poisson – le nuoc mam, mélangé à du vinaigre blanc, sucre, gingembre, pulpe de citron vert, ail et piment hachés.
La boutique de Mme Khanh propose également de nombreux plats de collations tels que le nem chua rán (espèce de saucisse de porc fermentée frite), les ngao hâp (palourdes cuites à la vapeur) ou encore les trung cut lôn (œufs de caille couvés).... Chaque jour, la vendeuse ouvre sa boutique de 14h00 à 19h00 pour la vente de son fameux ôc luôc.
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| Une portion d'escargot bouillie avec le nem chua rán. |
| Photo : NSHN/CVN |
Nguyên Hoai Anh (habitant l’arrondissement de Dông Da), cliente régulière du restaurant, a déclaré : "La première fois que je me suis rendue ici c’était par curiosité, mais j’y retourne sans cesse depuis car le plat d'escargots est particulièrement délicieux et la propriétaire est une femme remplie d’énergie et d’un optimisme rare".
Afin d’aider les personnes dans la même situation qu’eux, Mme Khanh et son mari embauchent essentiellement des personnes sourdes. Dans la boutique, il n’y a qu’une seule règle que tout le monde doit suivre, même les clients : l’utilisation du langage des signes.
Au cours de ces trois décennies, les convives venus de près ou de loin, se souviendront longtemps non seulement de la saveur du plat phare de la boutique, mais aussi de la convivialité réputée des habitants de Tràng An.
Diêu Thuy/CVN