Cette décision a été prise à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense et des Affaires étrangères de 11 des 12 pays membres consacrée notamment à la crise régionale déclenchée par un accord colombo-américain permettant à l'armée américaine de faire usage d'au moins 7 bases en Colombie.
"Certains sujets sont restés à l'étude, pour un débat (...) Cela concerne une proposition du Venezuela visant à déclarer notre région libre de bases militaires étrangères", a déclaré le chef de la diplomatie équatorienne Fander Falconi.
Selon Bogota, l'accord passé avec Washington, signé le 30 octobre, a pour seul but de renforcer la lutte contre le trafic de drogue et le terrorisme mais plusieurs de ses voisins, dont le Venezuela, y voient une menace, estimant que les États-Unis pourraient les viser, en menant des opérations depuis la Colombie.
Ces tensions avaient motivé le gel des relations diplomatiques vénézuélo-colombiennes par Caracas, le 28 juillet, et suscité un sommet régional d'urgence à Bariloche, le 28 août en Argentine, où les participants s'étaient mis d'accord pour mettre en place des mesures de "confiance" et de "sécurité" mutuelles, qui seraient définies lors de réunions ministérielles ultérieures, comme celle de Quito le 27 novembre.
Sur ce point, "les résultats (de la réunion) sont optimum, nous avons un document de consensus régional (...) et une nouvelle doctrine de sécurité régionale", s'est encore félicité Fander Falconi sans livrer de détails.
Le ministre colombien de la Défense Gabriel Silva et son homologue des Affaires étrangères Jaime Bermudez étaient absents de la réunion.
AFP/VNA/CVN