Un professeur tchèque et ses 50 visites au Vietnam

Né en 1938, parlant dix langues, une cinquantaine de visites au Vietnam depuis 1963, tel est le palmarès d'Ivo Vasiljev (photo ci-dessous), un professeur tchèque de linguistique.

Le prix de la culture que le Fonds Phan Châu Trinh lui a attribué cette année est un remerciement pour les contributions qu'il a eu pour le Vietnam dans les secteurs de la culture, de l'histoire et de la linguistique, dont la traduction et la publication en République tchèque des Carnets de prison du Président Hô Chi Minh.

"Le nombre de visites au Vietnam dépassera les 50 fois. Simplement parce que j'ai beaucoup de choses à faire sur cette terre", affirme le professeur Ivo Vasiljev dans un vietnamien courant. Cette fois, il est venu pour participer à un séminaire sur l'empereur Trân Nhân Tông, fondateur et maître de la secte bouddhique Truc Lâm. Il étudie maintenant cet empereur pour un article dans un magazine tchèque sur l'Orient.

Issu de la faculté de langue coréenne en République tchèque, il a été recruté dans la décennie 1960 par l'Institut d'études de l'Orient qui avait besoin d'un spécialiste pour des recherches sur la culture et l'histoire du Vietnam. C'est là qu'il a commencé à apprendre le vietnamien, avant de faire la navette.

Ivo Vasiljev ne se reconnaît pas en tant que traducteur, mais seulement en tant que personne s'étant efforcé de comprendre les Carnets de prison de Hô Chi Minh pour les faire découvrir à ses compatriotes. Son collègue, un poète, a rédigé sa traduction. Auparavant, M. Vasojev avait déjà traduit des poèmes de Duong Huong Ly, de Xuân Diêu, de Giang Nam. "Mais traduire ces carnets est un travail qui a exigé beaucoup de réflexion. J'ai eu l'honneur d'être l'interprète officiel de la rencontre entre Hô Chi Minh et le Premier ministre de Tchécoslovaquie en 1966 et, depuis, j'ai beaucoup respecté Hô Chi Minh. C'est pourquoi j'ai lu attentivement l'original en chinois de ces Carnets de prison pour bien les comprendre. Et j'ai consacré une année pour les traduire".

Il dit n'être pas sûr que sa traduction soit une réussite mais fin 1979, lors d'une présentation de poèmes dans son pays, ses compatriotes écoutant les poèmes de ces Carnets de prison ont été très enthousiasmés par ceux-ci.

Pour conclure, M. Vasiljev indique qu'après cette visite, il retournera dans son pays et continuera son étude des problèmes linguistiques de la communauté vietnamienne. Actuellement, la communauté vietnamien en République tchèque compte 60.000 membres et recherche les moyens de conserver sa langue originelle.

Hà Minh/CVN

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