C'est par les cris de "bô" (papa) et "me" (maman) que les jeunes canadiens ont débuté leur campagne de volontariat à Yên Mông. Auparavant, lors du trajet Hanoi-Hoà Binh, ils avaient appris des mots simples pour s'intégrer à la vie locale.
Quand la voiture s'est arrêtée, les volontaires sont descendus pour chercher leur famille d'accueil et les "papas" et "mamans" se sont empres-sés de prendre les bagages de leurs "enfants". Nguyên Van Canh ne parlant pas l'anglais, il a demandé à un volontaire vietnamien de traduire pour qu'il puisse comprendre son "enfant".
Sophie Gariepy, lors de la première rencontre, a proposé de prendre des photos avec sa "famille". Elle vient de terminer ses études secondaires et a décidé d'aller au Vietnam pour des activités de volontariat avant de décider de l'orientation de son avenir. Elle informe qu'avant son départ, elle a lu des livres sur le Vietnam pour comprendre ses habitants et sa culture.
Pour sa part, la volontaire vietnamienne Lê Thi Hà, étudiante de l'université Hông Duc (Thanh Hoa, Nord), partage : "J'ai participé à des campagnes de volontariat dans des districts démunis mais cette fois-ci, ce sera un séjour intéressant avec les amis canadiens".
En réponse à la question de savoir s'il s'inquiétait de vivre avec des minorités ethniques dans des conditions de vie difficiles, Oliver Madore, le plus jeune des volontaires, dit : "Je pense qu'il y aura des difficultés mais je ne me suis pas beaucoup préparé, car je pense qu'il nous sera possible de nous adapter rapidement si nous savons partager avec les habitants locaux". Arrivé au Vietnam depuis seulement quelques jours, Oliver connait déjà de nombreux mots vietnamiens car, quand il a du temps, il demande à des volontaires vietnamiens de lui enseigner le vietnamien. La famille d'accueil est fière que son "enfant" soit celui qui parle le mieux le vietnamien. "J'espère pouvoir faire des phases simples en vietnamien et enseigner l'anglais aux enfants locaux", indique-t-il.
Ayant participé à de nombreuses activités volontaires au Canada, Philip Kendini informe qu'avant d'aller au Vietnam, son groupe a été entraîné, c'est pourquoi il ne ressent pas trop de difficulté. "Je n'ai pas encore eu beaucoup de temps pour comprendre la vie des habitants locaux. De toute manière, nous venons pour les aider".
Les habitants de Yên Mông sont essentiellement de l'ethnie H'Mông. Le président du Comité populaire de Yên Mông, Hà Van Huy, espère que les volontaires contribueront à une plus grande ouverture d'esprit des habitants locaux et à élever le niveau d'instruction de leurs enfants.
La maison de Nguyên Thi Khanh qui se trouve dans la montagne à la commune de Moi Mit, est la plus lointaine à accueillir des volontaires. Elle fait savoir que sa famille s'est levée tôt pour balayer et ranger la maison. Elle s'inquiète que les nouveaux "membres" de la famille ne peuvent pas manger les plats locaux.
Selon Pham Thi Phuong Chi, directrice des relations internationales de l'Union de la jeunesse communiste Hô Chi Minh, outre le but d'aider les habitants locaux, ce pro- gramme est une bonne occasion de partager les expériences de volontariat et d'échanger entre les jeunes des deux pays.
Le programme d'échanges entre les jeunes volontaires Vietnam-Canada est une activité organisée par l'Union de la jeunesse communiste Hô Chi Minh (Vietnam) et l'Organisation des jeunes mondiaux (Canada). Les deux parties ont envoyé des volontaires à des régions en difficulté pour aider les habitants locaux. Cette année, les volontaires enseignent l'anglais aux enfants et informent les habitants locaux des connaissances sur la violence familiale. Ils s'intéressent aussi à la propagande sur la prévention et la lutte contre le VIH/sida.
Hà Minh/CVN