Un Palestinien tué à Gaza dans des frappes israéliennes

Au moins un Palestinien a été tué et une douzaine d'autres blessés, dont deux grièvement, le 27 décembre au soir par des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza, selon des sources hospitalières locales. Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir visé et atteint des "terroristes jihadistes" considérés comme proches de la mouvance Al-Qaïda.

Des Palestiniens autour d'un véhicule détruit après des frappes aériennes israéliennes, le 27 décembre à Gaza.

Abdallah Al-Telbani, 22 ans, circulait dans un triporteur quand il a trouvé la mort lors d'une première frappe sur le camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la ville de Gaza, ont précisé des sources médicales palestiniennes. Deux autres Palestiniens ont été blessés. 

Une deuxième frappe aérienne a ensuite touché une jeep roulant à l'est de l'agglomération de Gaza, blessant dix personnes, dont deux sérieusement, ont indiqué les autorités sanitaires. 

Selon la radio publique israélienne, M. Al-Telbani était un membre du groupe radical Jihad islamique. Mais les Brigades Al-Quds, la branche armée du mouvement, ont démenti dans un communiqué avoir perdu un de leurs hommes. Un combattant du Jihad islamique avait été tué le 7 décembre à Gaza. 

Il n'est pas inhabituel que, dans la nébuleuse des organisations armées de Gaza, des activistes changent d'allégeance ou servent plusieurs groupes. 

L'armée israélienne a pour sa part indiqué dans un communiqué avoir d'abord ciblé "un terroriste associé au Jihad mondial et un affidé", puis "une unité affiliée au mouvement terroriste du Jihad mondial" dans le nord de la bande de Gaza. 

"Cette unité avait été déjà repérée par l'armée israélienne à la suite d'une tentative d'effectuer une attaque terroriste à la frontière entre Israël et l'Égypte", a ajouté le communiqué. 

Au début du mois, des unités de l'armée déployées dans le Sud d'Israël, le long de la frontière avec le Sinaï égyptien, avaient été placées en "état d'alerte renforcé" de crainte d'une attaque terroriste. 

Le 18 août dernier, un commando armé avait franchi la frontière israélo-égyptienne et mené plusieurs opérations coordonnées dans le désert du Néguev, à une vingtaine de kilomètres au nord de la station balnéaire d'Eilat, au bord de la mer Rouge, tuant huit Israéliens, dont un soldat et un policier. L'armée israélienne a identifié deux des Palestiniens visés par sa frappe : Rami Daoud Jabar Khafarna, né en 1984 et originaire de Gaza, un ancien membre de la branche armée du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, et Hazam Mahmoud Sa'adi Al-Shakr, un autre Gazaoui né en 1985 et également ex-brigadiste du Hamas.

Ces frappes surviennent alors que le Hamas est engagé dans un processus de "réconciliation nationale" avec le Fatah, dirigé par le président palestinien Mahmoud Abbas. 

Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, basé en Syrie, s'est prononcé récemment en faveur de "la résistance populaire pacifique", qui supposerait que son mouvement renonce dans les faits à la lutte armée. 

Le Jihad islamique, principal protagoniste des récentes épreuves de force avec Israël à Gaza, est également partie prenante de la tentative de réconciliation entre les principales factions palestiniennes. 

Créé en 1980 et d'inspiration pro-iranienne, le Jihad islamique, qui représente la deuxième force combattante de Gaza, observe une trêve tacite avec Israël depuis la fin octobre. Cette trêve a été instaurée sous l'égide du Hamas grâce à une médiation égyptienne. 

La dernière frappe meurtrière israélienne à Gaza remontait au 9 décembre lorsqu'un homme et son fils de 12 ans avaient été tués par un raid aérien qui avait touché une maison proche d'un centre d'entraînement du Hamas. 

AFP/VNA/CVN

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