L'ambassade américaine à Kaboul a confirmé avoir retiré ses trois conseillers employés au centre de médias et d'information du gouvernement (GMIC), une décision d'abord annoncée par les responsables du centre.
"Les États-Unis sont en train de revoir leur coopération et relations avec le GMIC", a indiqué l'ambassade dans un communiqué affirmant que ce retrait était prévu et n'avait rien à voir avec la conférence de presse.
"Nous avions prévu des transferts de personnels et d'assistance, et le processus a débuté. Nous voulons nous assurer que le soutien et les ressources américaines sont efficacement utilisés dans le cadre de la transition", ajoute-t-elle.
Dans le cadre de cette transition, les partenaires occidentaux de l'Afghanistan, emmenés par les États-Unis et l'OTAN, ont prévu de retirer progressivement leurs troupes de combat du pays d'ici la fin 2014, et de transférer en parallèle la responsabilité de sa sécurité aux forces afghanes. Mais plusieurs responsables du GMIC ont indiqué avoir été surpris par cette décision.
L'un d'eux a estimé que le retrait des conseillers américains était la conséquence directe de la conférence de presse organisée le 24 décembre au GMIC, où une délégation gouvernementale afghane avait estimé que les bombardements et raids nocturnes de l'OTAN tuaient des civils "sans raison".
L'aide financière américaine au GMIC a cependant été maintenue. Les bombardements aériens et raids nocturnes menés par l'OTAN pour neutraliser les rebelles talibans et leurs alliés sont un sujet de friction récurrent entre le président afghan Hamid Karzaï, qui estime qu'ils tuent des civils innocents, et l'Otan qui les considère indispensables face à des rebelles qui ont gagné du terrain ces dernières années.
AFP/VNA/CVN