"Les autorités se doivent maintenant de répondre aux attentes de la population et s'efforcer d'accomplir leurs objectifs. L'objectif principal, c'est que toutes les branches du pouvoir travaillent en coordination et agissent dans le cadre de leurs compétences", a déclaré M. Atambaïev lors de la cérémonie de serment du nouveau cabinet devant le parlement.
Le président a souligné que la corruption avait porté atteinte à l'économie et qu'elle menaçait le développement du pays. "Il doit y avoir une volonté politique, et nous avons cette volonté. Nous avons l'intention de faire tous les efforts possibles pour lutter efficacement contre la corruption. Aucun haut responsable coupable de corruption n'a encore été sanctionné, seuls des responsables de second rang ont été punis. Cela suscite la colère de la population", a déclaré M. Atambaïev.
Par ailleurs, M. Atambaïev a appelé l'ensemble des Kirghizes à s'unir et il a qualifié les indépendantistes d'"ennemis du pays". "Il est grand temps d'appliquer les articles correspondants figurant dans le Code pénal" à ces personnes, a-t-il ajouté. "L'unité nous donne de la force et c'est seulement unis que nous pourrons construire un Kirghizstan développé, stable et prospère. Chaque citoyen doit respecter l'harmonie inter-ethnique. Il n'y a pas d'avenir sans unité", a martelé le président.
Le 29 décembre, lors d'une conférence de presse, le président kirghiz, Almazbek Atambaïev, a estimé que la base militaire des États-Unis au Kirghizstan, stratégique pour les opérations de Washington en Afghanistan, était "très dangereuse" pour le pays, réitérant sa volonté de la fermer en 2014. "Maintenir une base militaire dans un aéroport civil est dangereux. Je l'ai dit à la partie américaine : ou bien vous partez en 2014, ou bien vous en faites un centre de transit civil avec la Russie ou d'autres pays", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Maintenir une base militaire même pour 150 millions de dollars (...) est très dangereux", a-t-il renchéri, expliquant que cette base pourrait être prise pour cible.
Début novembre, M. Atambaïev avait déjà indiqué que les États-Unis devraient quitter la base après 2014, estimant qu'elle ne favorisait pas la sécurité du Kirghizstan.
Les États-Unis louent dans ce pays une base aérienne à l'aéroport de Manas, près de la capitale Bichkek, par laquelle transitent chaque mois des dizaines de milliers d'hommes engagés dans les opérations militaires en Afghanistan.
Manas, où opèrent 1.200 soldats américains, est aussi essentiel au ravitaillement en carburant des avions engagés dans le conflit contre les talibans. L'OTAN a décidé de retirer toutes ses troupes de l'Afghanistan d'ici à la fin 2014.
XINHUA-AFP/VNA/CVN