Un nouveau Premier ministre nommé au Kirghizstan où le chaos s'étend

Un nouveau Premier ministre a été nommé dans la confusion mardi 6 octobre au Kirghizstan après une nuit de violences post-électorales dans la capitale Bichkek, les troubles menaçant de s'étendre au reste de ce pays d'Asie centrale.

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La force de sécurité 
Photo : AFP/VNA/CVN

Sadyr Japarov, politicien nationaliste libéré de prison dans la nuit par les manifestants, a été nommé par le Parlement lors d'une réunion extraordinaire qui s'est tenue dans un hôtel de Bichkek, le bâtiment abritant l'assemblée étant occupé par les protestataires.

Les États-Unis ont appelé mardi 6 octobre à la retenue et à une solution "pacifique" au Kirghizstan.

"Nous demandons à toutes les parties de s'abstenir de toute violence et de résoudre les différends électoraux par des voies pacifiques", a dit un responsable du département d'État américain.

À travers le pays, plusieurs mines d'or ou de charbon, sources de revenus cruciales pour ce pays en ressources naturelles, ont été attaquées par des bandes armées.

Contestés par les manifestants ayant envahi dans la nuit le siège du gouvernement après des affrontements avec la police qui ont fait un mort et 686 blessés, les résultats du scrutin ont eux été "invalidés", a annoncé la Commission électorale kirghize.

Des manifestants devant un bâtiment du gouvernement, le 6 octobre à Bichkek, au Kirghizstan.
Photo : AFP/VNA/CVN

Menace supplémentaire pour le pouvoir, les protestataires ont libéré de prison Almazbek Atambaïev, ex-président incarcéré depuis un an et ancien allié devenu le principal adversaire du président Jeenbekov.

Le chef de l'État actuel est toutefois toujours à Bichkek et a le "contrôle" du pays, a insisté la présidence kirghize.

Le Kremlin s'est dit "préoccupé" et a appelé les forces politiques kirghizes à "rester dans la constitutionnalité" pour trouver "rapidement une solution".

Si la situation était plus calme mardi 6 octobre dans la capitale, les manifestants ont toutefois gardé le contrôle du siège du gouvernement où des fenêtres ont été brisées et des bureaux saccagés. Des pillages ont également été signalés et de nombreux commerces ont gardé leurs portes closes.

Des troubles étaient par ailleurs signalés en province.


AFP/VNA/CVN

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