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Antonio Guterres (gauche) s'exprime sur le désarmement nucléaire, le 2 octobre à New York, aux États-Unis. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Le désarmement nucléaire est une priorité des Nations unies depuis la naissance de l'Organisation. Pourtant, 75 ans après la fondation de l'organisation mondiale et depuis les horribles bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, le monde continue de vivre dans l'ombre d'une catastrophe nucléaire, a-t-il déclaré lors d'une réunion de haut niveau des Nations unies pour marquer la Journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires, qui tombe le 26 septembre.
"Certains États considèrent les armes nucléaires comme vitales pour leur sécurité nationale et leur survie. Mais l'élimination des armes nucléaires est vitale pour quelque chose qui dépasse le destin de tout État : la préservation de la vie sur cette planète", a-t-il souligné.
Malheureusement, les progrès vers l'élimination totale des armes nucléaires sont au point mort et risquent de reculer, a-t-il averti. La méfiance et les tensions croissantes entre les États qui possèdent des armes nucléaires ont augmenté les risques nucléaires.
Les programmes de modernisation des arsenaux menacent de se transformer en une course qualitative aux armements nucléaires, basée non pas sur des chiffres mais sur des armes plus rapides, plus furtives et plus précises. Les dépenses engagées pour de telles modernisations, mal conçues, sont tout simplement stupéfiantes, a-t-il déclaré.
Le seul traité limitant la taille des plus grands arsenaux nucléaires du monde, New START, doit expirer au début de l'année prochaine, ce qui soulève la possibilité alarmante d'un retour à une concurrence stratégique sans contrainte, a-t-il poursuivi. Pour cette raison, il est impératif que la Russie et les États-Unis prolongent, sans délai, le traité New START pour une durée maximale de cinq ans, a dit M. Guterres.