Trump tempête contre le coronavirus, Biden appelle à l'unité

Déstabilisé par des sondages alarmants, le président américain Donald Trump s'est indigné mardi 6 octobre que le COVID-19 soit un sujet central de campagne, tandis que son adversaire Joe Biden appelait les Américains à l'unité.

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Le président américain Donald Trump enlève son masque à son arrivée à la Maison Blanche, le 5 octobre, après trois jours d'hospitalisation.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Les médias Fake News (...) ne veulent parler que du COVID-19", a tonné le président américain Donald Trump dans un tweet rédigé depuis la Maison Blanche, qu'il a retrouvée lundi soir 5 octobre après trois jours d'hospitalisation.

Depuis Gettysburg, dans l'État-clé de Pennsylvanie, Joe Biden a lui lancé un appel au rassemblement.

"Il n'y a pas de place pour la haine en Amérique", a lancé l'ancien vice-président de Barack Obama, dénonçant "les forces de l'ombre" et "les forces de la division".

Dans un très bref bulletin de santé diffusé mardi 6 octobre, le médecin de la Maison Blanche, Sean Conley, a assuré que Donald Trump ne présentait désormais "aucun symptôme" du COVID-19 et qu'il continuait "globalement à aller très bien".

"JE ME SENS BIEN !", a tweeté le président américain, se disant impatient de débattre une nouvelle fois, le 15 octobre, avec Joe Biden.

À moins d'un mois du scrutin, Donald Trump joue, tweets et vidéos à l'appui, la carte du dirigeant sans peur ayant dompté le virus et appelant ses compatriotes à ne pas laisser le COVID-19 les "dominer".

Au-delà de l'avalanche de critiques que ce discours suscite au sein du corps médical, il pourrait être difficilement audible dans un pays qui vient de franchir la barre des 210.000 morts. Le COVID-19 sera, en 2020, la troisième cause de décès aux États-Unis.   Seize points de retard

Le président américain Donald Trump descend de l'hélicoptère Marone One à son arrivée à la Maison Blanche, le 5 octobre à Washington.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour son retour à la Maison Blanche lundi soir 5 octobre, Donald Trump a opté pour une mise en scène grandiose. Mais son avenir politique est, pour l'heure, chargé de signaux menaçants.

À l'approche du scrutin du 3 novembre, les courbes sont inquiétantes pour le 45e président de l'histoire des États-Unis, qui redoute de devenir celui d'un seul mandat, contrairement à ses trois prédécesseurs : Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.

Selon le dernier sondage CNN/SSRS rendu public mardi matin 6 octobre, il a désormais 16 points de retard (41% contre 57% d'intentions de vote) par rapport à Joe Biden.

Joe Biden à Miami, le 5 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Si l'on se penche sur la carte des États-clés susceptibles de faire basculer l'élection d'un côté ou de l'autre, l'avance est moins nette, mais elle est réelle, et constante.

Certes, un petit groupe de fidèles alimente le récit d'un président guerrier qui a vaincu le coronavirus et s'imposera dans les urnes dans la dernière ligne droite.

"Diagnostic : dur à cuir", a tweeté lundi soir 5 octobre son ancien conseiller Sebastian Gorka.

"Le président Trump a une nouvelle fois vaincu la Chine", a tweeté la sénatrice républicaine du Tennessee, Marsha Blackburn, avec des images du président quittant l'hôpital.

En moyenne, la semaine passée, 700 personnes sont mortes chaque jour du COVID-19 aux États-Unis.

"Je retournerai bientôt sur le terrain pour ma campagne !!!", a assuré Donald Trump.


AFP/VNA/CVN

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