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Donald Trump à son arrivée par hélicoptère à l'hôpital militaire de Walter Reed près de Washington le 2 octobre. |
Dans un mois exactement, le 3 novembre, les Américains voteront pour départager le président sortant de 74 ans et son adversaire démocrate Joe Biden, mais la campagne déjà perturbée par la pandémie a été bouleversée par l'hospitalisation du républicain: ses déplacements ont été annulés, son directeur de campagne a lui aussi été contaminé selon Politico, et l'incertitude plane sur les prochains débats télévisés, notamment celui qui est censé opposer leurs colistiers, le vice-président Mike Pence et la sénatrice démocrate Kamala Harris.
La Maison Blanche est liée à de multiples contaminations. La liste des proches de M. Trump infectés s'allonge: son épouse Melania, sa conseillère Hope Hicks, son directeur de campagne Bill Stepien, trois sénateurs républicains, et l'ancienne conseillère Kellyanne Conway.... Sans compter trois journalistes accrédités.
Samedi dernier, des dizaines d'invités se sont pressés dans les jardins et les salons intérieurs de la présidence pour la nomination de la juge Amy Coney Barrett à un siège de la Cour suprême. Les caméras ont filmé quantité de mains serrées et d'embrassades, la plupart des invités omettant le port du masque, pratique manifestement érigée chez les républicains comme une marque de loyauté.
Symptômes vagues
Depuis l'annonce de son test positif, Donald Trump a tweeté deux fois: un message vidéo de 18 secondes vendredi après-midi où il annonçait qu'il allait être hospitalisé à l'hôpital militaire de Walter Reed en banlieue de Washington, et un autre, dans la nuit de vendredi à samedi: "Je pense que ça va! Merci à tous. AMOUR!!!" Selon la Maison Blanche, il souffre de "fatigue" et de symptômes "légers". Cela inclurait, selon plusieurs médias américains, de la fièvre, de la toux et de la congestion nasale. CNN affirme qu'il est très fatigué.
Donald Trump a été vu pour la dernière fois montant dans l'hélicoptère présidentiel et en descendant à Walter Reed. Vêtu d'un costume, il marchait de son pas lent habituel, et portait un masque noir.
Il a reçu deux traitements, selon des communiqués signés par le médecin présidentiel: d'abord l'injection d'un cocktail expérimental d'anticorps de synthèse, développé par la société Regeneron et qui a donné des résultats préliminaires prometteurs dans des essais cliniques. M. Trump connaît bien le traitement, que le patron de la biotech lui avait présenté dès février et dans lequel le gouvernement a investi plus de 600 millions de dollars. Le milliardaire avait retenu qu'il soignerait "mieux et plus vite".
Puis il a reçu la première dose de l'antiviral remdesivir, premier médicament autorisé contre les formes graves du COVID-19, et que des médecins pensent efficace aussi contre les formes plus légères. L'hydroxychloroquine, que M. Trump a un temps pris de façon préventive, ne fait plus partie de ses traitements.
Biden exposé ?
Comme on ignore quand Donald Trump a été contaminé, on ne sait pas s'il était contagieux lors de son débat de mardi soir dernier contre Joe Biden, à Cleveland.Les deux hommes ont passé 90 minutes sur la même scène: la distance entre eux empêchait vraisemblablement la contamination par les grosses gouttelettes projetées quand on parle ou postillonne, mais pas forcément par les micro-gouttelettes appelées aérosols, si légères qu'elles restent en suspension dans l'air, et dont la propagation dépend de la ventilation.
AFP/VNA/CVN