Extradition de Julian Assange : décision attendue le 4 janvier

La justice britannique a fixé jeudi 1er octobre au 4 janvier sa décision sur la demande d'extradition de Julian Assange, réclamé par les États-Unis qui veulent le juger pour la diffusion de centaines de milliers de documents confidentiels.

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Une femme tient un ballon "libérez Assange" le 1er octobre à Londres.
Photo : AFP/VNA/CVN

En attendant la décision sur la demande d'extradition de Julian Assange, prévue donc après la présidentielle américaine du 3 novembre, le fondateur de WikiLeaks restera emprisonné, a précisé la juge Vanessa Baraitser à l'issue de près de quatre semaines d'audiences à la cour criminelle de l'Old Bailey, à Londres.

La justice américaine veut juger l'Australien de 49 ans notamment pour espionnage. Il risque 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

Les États-Unis reprochent au fondateur de WikiLeaks d'avoir mis en danger des sources des services américains. Parmi les documents publiés figurait une vidéo montrant des civils tués par les tirs d'un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007, dont deux journalistes de l'agence Reuters.

Les avocats d'Assange dénoncent quant à eux une procédure "politique" basée sur des "mensonges". Or, selon eux, l'accord américano-britannique interdit selon elle "expressément" les extraditions pour les "infractions politiques".

Il revient à la justice britannique de déterminer si la demande américaine d'extradition qui lui est soumise respecte un certain nombre de critères légaux, et notamment si elle n'est pas disproportionnée ou incompatible avec les droits humains.

"Service public"

Vivienne Westwood se met en cage le 21 juillet à Londres pour protester contre l'extradition de Julian Assange.
Photo : AFP/VNA/CVN

Des partisans de Julian Assange, dont son père et sa compagne, s'étaient réunis jeudi 1er octobre devant l'Old Bailey, procédant à un lâcher de ballons pour les 14 ans de Wikileaks.

Au fil des quatre semaines d'audiences de nombreux soutiens se sont succédé devant le tribunal dont la créatrice de mode Vivienne Westwood.

"Il n'y a aucune preuve qu'une seule personne ait souffert physiquement à cause de ces publications", a martelé jeudi 1er octobre à l'issue de l'audience sa compagne Stella Morris.

"C'est un combat pour la vie de Julian, un combat pour la liberté de la presse et un combat pour la vérité", a ajouté l'avocate, avec qui il a eu deux enfants pendant ses sept années passées reclus. "Julian est puni pour avoir réalisé un service public dont nous avons tous bénéficié".

Julian Assange avait été arrêté en avril 2019 après sept ans derrière les murs de la représentation diplomatique équatorienne, où il s'était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant une extradition vers les États-Unis.

Il est depuis emprisonné à la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh, où ses conditions de détention ont été dénoncées par le rapporteur de l'ONU sur la torture.

Selon un psychiatre qui l'a examiné, l'Australien présente un risque de suicide "très élevé" s'il devait être extradé vers les États-Unis.

Les pulsions suicidaires de M. Assange "proviennent de facteurs cliniques (...) mais c'est l'imminence de l'extradition qui déclenchera la tentative", a déclaré le psychiatre Michael Kopelman lors d'une audience fin septembre, estimant que son état "se détériorera considérablement" s'il est extradé.

AFP/VNA/CVN

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