Un groupe kurde proche du PKK revendique l'attentat d'Istanbul

Un groupe radical proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), a revendiqué le 10 juin l'attentat commis le 7 juin à Istanbul.

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Le groupe des Faucons de la liberté du Kurdistan a revendiqué l'attentat à la voiture piégée contre la police turque qui a fait onze morts le 7 juin à Istanbul.
Photo : Reuters/VNA/CVN

Cet attentat à la voiture piégée avait fait 11 morts dont six policiers dans une zone touristique d'Istanbul, mettant en garde les touristes.

"Le 7 juin au matin, nous avons perpétré une attaque contre la police anti-émeutes (...) pour venger la guerre sale menée dans le Kurdistan" par les forces turques dans le Sud-Est kurde à dominante kurde, a précisé ce groupe dans une déclaration publiée sur son site Internet.

"Nous tenons à avertir les touristes étrangers en Turquie et qui veulent s'y rendre: les étrangers ne sont pas notre cible mais la Turquie n'est plus un pays sûr pour eux", souligne l'organisation.

Une deuxième attaque à la voiture piégée survenue cette semaine, mercredi 8 juin, contre le siège de la police à Midyat, petite ville du sud-est anatolien, proche de la frontière syrienne, qui a elle coûté la vie à six personnes, dont 3 policiers, a été revendiqué jeudi 9 juin par le PKK.

Le Premier ministre Binali Yildirim a quant à lui écarté tout dialogue avec le PKK après ces deux attentats en Turquie, déjà cible cette année d'une série d'attaques liées aux jihadistes ou à la reprise du conflit kurde qui ont, au total, fait des dizaines de morts et fortement affaibli le tourisme, secteur clé de l'économie.

"Ces derniers jours, des informations nous sont parvenues de l'organisation terroriste (PKK), de manière directe ou indirecte, disant : "Nous pouvons négocier, nous pouvons déposer les armes, parlons", a déclaré M. Yildirim mercredi soir 8 juin à Ankara.

"Les amis, il n'y a rien à discuter", a-t-il ajouté, cité par l'agence de presse Anatolie.

M. Yildirim, désigné à la tête du gouvernement le mois dernier après le départ d'Ahmet Davutoglu, favorable à la reprise du dialogue avec les indépendantistes kurdes, a épousé la ligne dure du président Erdogan.

M. Erdogan a pour sa part prévenu cette semaine que la lutte contre les rebelles kurdes se poursuivrait "jusqu'à l'apocalypse" dans un discours après l'attentat à la voiture piégée à Istanbul.


AFP/VNA/CVN

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