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François Hollande prévient qu'il sera "attentif et vigilant" sur les répercussions éventuelles des grèves sur l'Euro de football. |
"Je serai extrêmement attentif et vigilant et dans la journée de demain, s'il doit y avoir des décisions, elles seront prises", a affirmé le chef de l'État devant la presse, à l'issue des cérémonie commémoratives de massacres perpétrés à Tulle à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le chef de l'État s'exprimait alors que les conducteurs SNCF des RER B et D qui desservent le Stade de France, où aura lieu vendredi soir 10 juin le match d'ouverture de l'Euro-2016 France-Roumanie, ont prévenu qu'ils seraient massivement en grève.
Y aura-t-il des réquisitions ? "Pour l'instant, nous n'en sommes pas là, nous faisons en sorte que ceux qui peuvent transporter transportent, que ceux qui peuvent accueillir accueillent(...) Soyez sûrs que les services publics seront assurés et que l'État prendra toutes ses responsabilités", a répondu M. Hollande.
"Je fais appel à la responsabilité de chacun", a souligné le chef de l'État, "si l'État doit faire son devoir, il prendra toutes les mesures qui sont nécessaires pour accueillir, pour acheminer, pour transporter, pour faire en sorte que les matches puissent se tenir dans les conditions exigeantes de sécurité".
"Mais en même temps, il faut aussi que ceux qui sont dans des mouvements ou qui les organisent puissent également prendre leurs responsabilités", a-t-il observé.
"Ca ne veut pas dire qu'ils aient à renoncer à ce qu'ils pensent ou à ce qu'ils revendiquent, mais ils ont à prendre cette responsabilité de faire que ce grand événement puisse être une fête populaire partagée", a poursuivi François Hollande.
La France, selon lui, doit saisir l'"opportunité" de l'Euro-2016 et "montrer le meilleur" d'elle-même et tout particulièrement la Ville de Paris, candidate pour l'organisation des Jeux olympiques de 2024 et qui doit montrer "la meilleure image" possible.
Comme on lui demandait s'il éprouvait un sentiment de honte devant la manière dont la France va accueillir l'Europe, le chef de l'État a répliqué : "n'exagérons rien, il y a aujourd'hui des services publics qui fonctionnent des entreprises qui travaillent". Mais, a-t-il une nouvelle fois souligné, "nous allons être regardés par l'Europe toute entière" et au-delà.
François Hollande a cependant conclu sur une note positive : "nous allons donner une image au monde et cette image sera conforme à ce qu'est la France (?) première destination touristique du monde".
De son côté, le Premier ministre Manuel Valls a prévenu jeudi soir 9 juin qu'il n'excluait "aucune hypothèse" pour acheminer les supporters vers le Stade de France vendredi 10 juin.
Interrogé sur une possible réquisition de chauffeurs, il a répondu : "Je n'exclus par principe aucune hypothèse. Ce que je souhaite, c'est qu'on fasse en sorte de pouvoir acheminer dans les meilleures conditions de sécurité et de confort les 80.000 spectateurs" attendus, a-t-il déclaré, en marge d'un déplacement à Clermont-Ferrand.
Manuel Valls veut que l'Euro-2016 "soit une belle vitrine de la France", se disant "déterminé à ce que les choses se passent dans les meilleures conditions". "La France est prête à accueillir cet Euro. Chacun dans ce moment-là doit être responsable et patriote", a-t-il estimé.