>>États-Unis : Hillary Clinton déclarée gagnante des primaires par les médias
La candidate au primaire démocrate Hillary Clinton, le 1er juin |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La candidate devait prononcer dans la soirée un discours que son équipe promeut comme un tournant de la campagne, dans son fief de New York.
"Hillary Clinton va reconnaître le caractère historique du moment et le remettre dans le contexte des progrès historiques de notre pays", a expliqué un conseiller de la candidate. "Elle parlera des barrières que notre pays et le parti démocrate abattront en investissant la première femme pour la présidence, et des autres barrières que nous devons encore abattre".
L'ancienne Première dame de 68 ans rendra également un hommage appuyé à son rival Bernie Sanders, selon cette même source, au moment où la question du rassemblement de la gauche américaine se pose.
Durant la soirée, les résultats du dernier "super mardi" devraient être connus, dans six États. Les bureaux de vote du New Jersey, où la démocrate devrait l'emporter, ont fermé, mais le suspense le plus important concerne la Californie, où Bernie Sanders veut arracher une victoire symbolique.
Bernie Sanders, le 17 mai à Carson en Californie. |
Avant que Hillary Clinton s'exprime, son adversaire républicain Donald Trump prendra la parole lors d'une conférence de presse prévue à 01h00 GMT à New York.
La candidate a atteint lundi 6 juin la majorité requise de délégués lui garantissant l'investiture, selon les estimations de plusieurs médias américains. Mais, désireuse de ne pas démotiver ses électeurs, elle n'avait pas crié victoire.
Hasard du calendrier, l'ancienne sénatrice et secrétaire d'État s'exprimera huit ans jour pour jour après son discours de concession des primaires de 2008, une intervention restée dans les annales, dans lequel elle assumait pour la première fois son rôle de porte-flambeau des femmes.
Reste à savoir comment les électeurs de Californie voteront. Bernie Sanders y a fait campagne en continu pendant plus de deux semaines, avec une virulence croissante, dans l'espoir de terminer premier et de justifier son maintien en course.
Le sénateur a d'ailleurs vivement contesté la précipitation médiatique à sacrer son adversaire. Il martèle que les voix des centaines de superdélégués (élus du parti) ayant rejoint le camp Clinton ne seront pas officielles avant le vote de la convention d'investiture de Philadelphie, la dernière semaine de juillet.
Avec les primaires de mardi 7 juin, Hillary Clinton devrait recevoir une moisson de délégués suffisante pour consolider son emprise sur l'investiture. Les résultats de Californie, où les sondages étaient serrés, pourraient n'être connus que tard dans la nuit, et Bernie Sanders lui-même ne s'exprimera qu'à 05h00 GMT à Santa Monica.
Des scrutins démocrates ont également lieu dans le Nouveau-Mexique, le Montana et les Dakota du Sud et du Nord.
Des partisans de Hillary Clinton pendant un meeting le 6 juin à Long Beach en Californie. |
Bernie Sanders a environ 800 délégués de retard sur Hillary Clinton. Se retirera-t-il de la course au nom de l'intérêt général du parti ? Il a donné rendez-vous après la Californie pour faire le point. Il reste encore un primaire, mardi prochain dans la capitale fédérale, Washington.
"Il a remporté plus de 10 millions de voix et mené la campagne insurrectionnelle la plus réussie de l'histoire de ce pays, à l'exception de celle du président Obama", a expliqué son directeur de campagne, Jeff Weaver. "Il veut aller jusqu'à la convention".
Le président Barack Obama pourrait accentuer la pression en apportant rapidement son soutien officiel à Hillary Clinton, sa secrétaire d'État durant son premier mandat.