Dans une interview diffusée le 11 octobre par une chaîne de télévision russe, le président de ce pays Dmitri Medvedev a dit que son pays ne doit pas rester uniquement le principal fournisseur de pétrole et de gaz, mais devrait développer également ses industries de haute technologie. Le chef de l'État russe a décrit l'efficacité énergétique, les technologies de l'information, la navigation spatiale, l'énergie nucléaire civile et l'industrie pharmaceutique comme les priorités pour la modernisation de l'économie de son pays. Il a reconnu que la crise économique mondiale avait touché l'économie de matière plus grave que prévu, estimant que l'une des voies de sorite de crise est de multiplier les modèles économiques et de rendre l'économie nationale moins dépendante de l'énergie.
M. Medvedev avait annoncé en mai la formation d'une commission chargée de la modernisation économique et le développement technique afin de transformer l'économie russe, basée sur l'énergie, en une économie de créativité.
M. Medvedev a estimé le 11 octobre que le Produit intérieur brut (PIB) de son pays allait chuter de 7,5% en 2009, soit un peu moins que prévu. "La chute réelle du PIB à laquelle nous nous attendons à l'issue de cette année devrait s'établir à environ 7,5%", a-t-il déclaré sur la chaîne télévisée Pervyi Kanal. À rappeler que fin septembre, le Premier ministre Vladimir Poutine avait déjà revu à la baisse la prévision de chute du PIB russe, l'estimant à 8%, voire moins, contre 8,5% précédemment.
Le président Medvedev s'est félicité au passage du succès des mesures adoptées pour lutter contre les conséquences sociales de la crise et pour éviter que le système financier russe ne s'écroule.
Il a aussi tenu à souligner que la monnaie russe, le rouble, était "calme et stable", alors qu'elle avait dû être fortement dévaluée il y a un an dans la foulée de la crise et de la chute des prix des matières premières.
XINHUA-AFP/VNA/CVN